À l'heure actuelle, on parle beaucoup de « démocratie électronique » et de « cyberdémocratie » avec l'avènement des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC). Internet en particulier s'est démocratisé rapidement et aujourd'hui un quart des ménages en France est équipé. On peut alors se demander quel rôle les entreprises privées peuvent avoir dans le développement de la "démocratie électronique", en dehors d'un intérêt purement économique entrepreneurial.
[...] Lors des élections présidentielles et législatives [de 2007], des machines à voter [ont été mises] en place dans une soixantaine de communes. Ainsi, le vote électronique illustre une volonté de moderniser la vie politique et les procédures de consultation citoyenne, en permettant un gain du temps et d'argent mais aussi en favorisant l'augmentation du taux de participation lorsqu'il n'est pas nécessaire de se déplacer. Néanmoins, cette technique de vote suscite encore bien des doutes, surtout par rapport aux possibilités de fraude ou aux risques de dysfonctionnements, mais aussi parce qu'il désacralise l'acte de vote en le dématérialisant. [...]
[...] Consulté le 2 janvier 2010 Agathe Lepage, L'opinion numérique : Internet : un nouvel esprit public, Paris, Dalloz Patrice Flichy, Les enjeux démocratiques et administratifs d'internet Regards sur l'actualité n°327, La Documentation française, janvier 2007 Ibid. Le Journal du Net, Chiffres clés, France : les abonnés à internet mai 2009 Wikipedia, Vote électronique Thierry Vedel, Les usages politiques de l'internet Regards sur l'actualité n°327, La Documentation française, janvier 2007 Wikipedia, Vote électronique Thierry Vedel, Les usages politiques de l'internet Regards sur l'actualité n°327, La Documentation française, janvier 2007 Capucine Cousin, Le vote électronique à l'essai dans les entreprises ZDNet France. [...]
[...] En 1910, Boggino crée l'ancêtre de l'urne électronique. Cette urne automatique-mécanique consistait en un système d'isoloir qui avait pour objectif principal de faire l'économie de bulletins de vote puisque l'électeur s'exprime en appuyant sur le bouton correspondant au candidat de son choix. En 1969, le ministre de l'Intérieur Raymond Marcellin fait autoriser l'utilisation de machines à voter. En raison de pannes importantes et de la non-diminution des fraudes, ces machines tombent en désuétude, mais la modification faite au code électoral reste[].[5] Selon Thierry Vedel du CEVIPOF (Centre de recherches politiques de Sciences-Po) le débat sur le vote électronique reprend à partir du milieu des années 1990 avec l'apparition de l'internet [ Certaines villes comme Brest, Issy-les-Moulineaux ou Vandoeuvre, se mobilisent pour promouvoir le vote électronique. [...]
[...] Ce phénomène a pour conséquence de modifier la conception traditionnelle du citoyen, avec notamment la disparition de certains symboles Les NTIC ont profondément modifié la pratique démocratique, en facilitant l'accès à l'information et encourageant, ou du moins permettant, une participation plus active au débat. Mais elles ont aussi apporté des changements jusque dans son incarnation la plus sacrée : le vote. Au siècle dernier, se sont développées plusieurs nouvelles techniques de vote, dans un objectif de gain de temps et d'argent (essentiellement concernant l'impression et le dépouillement des bulletins). D'autres cherchent à éviter au citoyen de se déplacer, espérant augmenter le taux de participation. [...]
[...] Le développement d'internet a bien entendu lui aussi suscité de nouveaux espoirs. Patrice Flichy, professeur à l'Université de Marne la Vallée, résume parfaitement les apports d'internet[2]. Alors que les réseaux de télévision diffusent la même information du centre vers les usagers, que les réseaux de télécommunications, s'ils permettent une communication de point à point, ont une architecture centralisée, internet, au contraire, est un réseau totalement décentralisé où chaque intervenant a le même pouvoir que les autres. L'internaute peut répondre, interagir instantanément avec l'information reçue grâce aux courriels, chats, forums, etc. [...]
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