théâtre, théâtre de la Foire, opéra, formes scéniques, XVIIIe siècle
La Comédie italienne, arrivée en France par l'invitation de Catherine de Médicis, doit se rabattre dans les Foires. Leur théâtre est trop tapageur, et l'hôtel de Bourgogne leur ferme ses portes. Les Foires, ce sont deux lieux parisiens.
[...] Ainsi, entre 1750 et scènes s'ouvrent, dont onze dans les villes coloniales, bien loin de Paris. Le Roi perd son monopole, son « privilège », au profit des investisseurs qui créent, suivant les lois du Marché ou, plus rarement, leur penchant philanthropique, des théâtres. Ainsi, selon l'historienne Lauren Clay, sur 83 théâtres étudiés, seuls deux avaient été construits à l'initiative du roi, soit un mince 2%. Près tiers des salles sont financés par les municipalités, et les deux tiers restants par les fonds privés. [...]
[...] Il faut alors parler du théâtre en propre. Le lieu théâtral, d'abord, évolue à l'occasion de la multiplication des scènes. On pourra alors douter d'une véritable « modernité » du lieu théâtral, puisque les nombreux « théâtres temples », comme le théâtre de Clermont Ferrand construit en 1806, soient des constructions non-mitoyennes, sont d'inspiration antique -en référence aux civilisations grecques et romaines-. Peut-être considéré bien plus moderne, pour ne pas dire révolutionnaire, la réhabilitation de bâtiments préexistants en théâtre ainsi que la transformation des décors, comme l'usage du rideau. [...]
[...] Ces Foires qui échappent au patronage du Roi peuvent donc se défaire des normes du pouvoir, loin de la comédie Française et de son théâtre bourbon, et donc, cultiver une hybridité des formes scéniques Quelle est la modernité des théâtres construits en France dans la 2nde moitié du 18è siècle ? Dans la seconde moitié du XVIIIème, c'est l'effervescence théâtrale. Les lieux théâtraux, les troupes, les spectacles se multiplient. Dans cet essor, le système théâtral se transforme. Mais dans quelle mesure peut-on dire qu'il se modernise ? [...]
[...] Leur théâtre est trop tapageur, et l'hôtel de Bourgogne leur ferme ses portes. Les Foires, ce sont deux lieux parisiens. Il y a la foire Saint-Germain, l'hiver, et la foire Saint-Laurent, l'été, avec bien entendu une architecture adaptée à la saison : la première est un ensemble d'îlots fermés, la seconde se résume à deux préaux protégeant du soleil. On peut dire que le théâtre de la Foire cultive une hybridité des formes scéniques, que c'est le lieu de la « bâtardise artistique », en d'autres termes, qu'on y cultive le mélange. [...]
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