Le surréalisme - publié le 28/03/2013

Thèmes abordés

Mouvement Dada, surréalisme, poésie, André Breton, tradition rationaliste, arts primitifs

Résumé du document

Le surréalisme envisage une révolution globale et concerne tous les aspects de l'existence. Attentif aux apports de la psychanalyse autant qu'à ceux du hasard. Tentant de redonner à l'homme des pouvoirs perdus, étouffés par la tradition rationaliste. Affirmant la nécessité d'une mise en commun des expériences et de la pensée. Historiquement le surréalisme se manifeste entre 1924 et 1969 dans un groupe initialement rassemblé autour d'André Breton.

Extraits

[...] La Seconde Guerre mondiale ne marque pas l'épuisement du surréalisme. Sur le plan politique, ses interventions sont d'une pertinence assez rare : prise de position pour la fin de la présence française au Viêtnam ; défiance à l'égard du poujadisme et d'un néofascisme rampant ; dès 1956, interventions à propos de la guerre d'Algérie qui mèneront à une participation cruciale pour la rédaction du Manifeste des 121 sur le droit à l'insoumission ; antistalinisme permanent, évoluant, après la mort du petit père des peuples en une défense de tous les mouvements d'insurrection dans les démocraties populaires ; résistance à la politique gaulliste . [...]

[...] Mener, parallèlement à l'action surréaliste proprement dite, une action révolutionnaire non équivoque Picasso ouvre la voie au surréalisme en peinture. Bien que la tâche annoncé soit vaste et qu'il semble que les arts plastiques ne puissent y tenir qu'un rôle restreint petit à petit des relations possible entre surréalisme et peintures sont évoquées. S'il ne s'agit pas de définir une peinture surréaliste il est possible de repérer ce qui, dans l'art contemporain, montre une connivence avec le projet du surréalisme. [...]

[...] LA POESIE Mise en commun de la pensée. Une poésie faite par tous et non par un (Lautréamont), c'est ce qui permet le cadavre exquis, pratiqué en 1925, au 54 de la rue du Château par Marcel Duhamel, Tanguy, Prévert, Péret, et qui fera ensuite régulièrement les délices du groupe surréaliste. Écrit ou dessiné, il constitue un moyen simple de faire courir l'esprit qui enregistre le maximum d'aventure (Breton). La recette, indiquée dans le Dictionnaire abrégé du surréalisme (1938), en est simple : Jeu de papier plié qui consiste à faire composer une phrase ou un dessin par plusieurs personnes, sans qu'aucune d'elles puisse tenir compte de la collaboration ou des collaborations précédentes. [...]

[...] Picabia continue la publication de sa revue à Paris 391 qu'il avait commencé en 1917 à New York. C'est donc par le biais de Picabia et de Tzara que les fondateurs de Littérature se convertissent au dadaïsme. C'est alors que Picabia annonce sa rupture avec Dada. Un an après en 1922 c'est Tzara qui fait échouer le projet de Breton d'organiser un Congrès international pour la détermination des directives et la défense de l'esprit moderne Dada appartient maintenant au passé. [...]

[...] Le Second Manifeste précise que le surréalisme doit atteindre le point de l'esprit où s'effacent les contradictions apparentes (entre la veille et le sommeil, le bien et le mal, le beau et le laid . ) Diffusion des idées du groupe via la revu Minotaure 1938 à l'Exposition internationale du surréalisme tient d'une conception particulièrement soignée, et ces mises en scène sont de telle sorte que leur capacité à signifier ou alerter est multiplier. Le 30 mars, Breton part au Mexique : il y rencontre Trotski, avec lequel il rédige le manifeste Pour un art révolutionnaire indépendant, qui affirme l'indépendance de l'art -pour la révolution / la révolution pour la libération définitive de l'art L'après-guerre relance la quête des valeurs. [...]