Art, nature, imitation de la nature, Aristote, perfection, imperfection, Leon Alberti, Charles Batteux, beau, esthétique, expression, forme, couleur, spectateur, auditoire, Denis Diderot, peintre, peinture, procès Brancusi, Jacob Epstein, oeuvre, accessibilité de l'art, Molière
Ce document comprend cinq questions corrigées sur l'esthétique de l'image dans l'art.
[...] Réflexions philosophiques sur l'esthétique de l'image dans l'art Imiter la nature, dans la perspective d'Aristote, et à sa suite, d'Alberti et de Charles Batteux, est-ce que cela implique une fidélité absolue à la réalité ? Selon Aristote, l'imitation de la nature doit rester la plus fidèle possible. Pour lui, cette imitation est un apprentissage, un exercice qui a pour aspiration à imiter parfaitement la nature. Cette quête de fidélité absolue à la réalité est néanmoins vaine puisque la nature étant, pour Aristote, parfaite, elle ne peut pas être imitée parfaitement pas l'homme, lui-même imparfait. [...]
[...] En effet, il regrette l'apprentissage du beau en peinture par le biais d'un modèle académique. Ce modèle se voit contraint d'imiter certaines actions, positions ou situations auxquelles le professeur enlève toute sa nature puisque ces dernières ne sont qu'imitation : on enlève tout vrai à ces situations, et par conséquent l'essence même de leur représentation. Dans son texte Mes pensées bizarres sur le dessin (Essais sur la peinture, 1765), Diderot écrit "Autre chose est une attitude, autre chose est une action. [...]
[...] En effet, par définition, les arts libéraux sont des arts dits "nobles" puisqu'ils n'ont pour vocation que de servir la culture et d'élever l'esprit. A contrario, les arts mécaniques, autrefois même appelés arts "serviles", sont, étymologiquement, des arts qui ne requièrent que l'usage de la main. Concrètement, il s'agit d'activités manuelles réservées aux esclaves ou bien effectuées en échange d'un salaire. Les arts libéraux et les arts mécaniques sont donc fondamentalement opposés. Par conséquent, lorsque Epstein déclare "c'est cela la différence entre un ouvrier et un artiste ; il ne conçoit pas comme le fait l'artiste", celui-ci fait directement référence à ces deux arts en les opposant. [...]
[...] Diderot voudrait que la conception académique du beau en peinture soit au plus près de la réalité, c'est-à-dire observer les sujets peints dans leur milieu, dans la situation dans laquelle les élèves sont censés les représenter, et non pas uniquement par un modèle académique prétendant être ce qu'il n'est pas. Lors du procès Brancusi, l'avocat des États-Unis demande au sculpteur Jacob Epstein si un ouvrier aurait pu faire l'œuvre de Brancusi Oiseau dans l'espace. En quoi une telle question, et la réponse apportée, montrent-elles la survivance de la distinction entre arts libéraux et arts mécaniques ? Lors du procès Brancusi, l'avocat des États-Unis demande à Jacob Epstein si un ouvrier aurait pu faire l'œuvre Oiseau dans l'espace de Brancusi. Epstein répond que "un ouvrier ne peut créer la beauté". [...]
[...] Pour Aristote, peu importe le temps que l'on y passe, cette quête restera vaine puisque l'humain imparfait ne saurait imiter parfaitement quelque chose de parfait. Pour Alberti et Batteux, l'artiste doit, en imitant la nature, faire appel à son génie afin de la sublimer. En quoi peut-on comparer la composition d'une peinture à l'élaboration d'un discours, comme le fait Alberti ? Alberti compare la composition d'une peinture à l'élaboration d'un discours en mettant en avant la relation entre le point de vue et l'apparence. En effet, le peintre peint pour une raison. [...]
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