Rédaction d'une partie de dissertation sur La Marche & l'Art in situ portant sur la pérégrination artistique
[...] Une démarche assez similaire de « réconciliation » des publics avec l'art contemporain et avec des lieux marginaux est également mise en avant dans le cadre du festival « In situ art festival » au fort d'Aubervilliers. Comme l'indique le dossier de presse du festival, le fort d'Aubervilliers situé aux portes de Paris est voué à occuper une position stratégique dans la future métropole du « Grand Paris ». Le site est ainsi appelé à muter, à se transformer. Le festival d'art urbain doit alors permettre de «transfigurer » ce site de friche industrielle. [...]
[...] Dans le second cadre, la démarche des artistes est différente : le parcours à suivre n'est pas défini a priori mais le spectateur est invité à déambuler librement au sein de l'œuvre elle-même. Moins que la découverte d'un lieu, c'est véritablement « l'expérience » de l'espace qui est alors le cœur de la démarche à l'œuvre dans ces créations. Entre parcours et chemin, découvrir les œuvres et les espaces L'association « La Fourmi-e », propose tous les étés depuis 2013 de faire se rencontrer art contemporain et monde rural en invitant plusieurs artistes à séjourner en résidence dans des exploitations agricoles et d'y créer des œuvres in situ qui seront exposées le temps d'un été. [...]
[...] Dans l'ensemble de ces exemples, les œuvres d'art jouent ainsi un rôle de médiation, d'intermédiaire entre les espaces et les spectateurs. Le public est invité à découvrir, à appréhendé mais aussi à construire lui-même l'espace par l'intermédiaire des parcours d'exposition des œuvres ou dans le cadre d'une expérience artistique totale. Il faut alors souligner que la plupart de ces projets portent en eux une dimension « sociale » : en jouant ce rôle d'intermédiaire, il s'agit pour les artistes d'opérer une double réconciliation entre les publics et des espaces marginalisés, mais aussi entre les publics et un art contemporain jugé trop peu accessible. [...]
[...] II/ Quand l'œuvre fait le lieu A. Pérégrination artistique Plusieurs artistes contemporains, nous l'avons vu précédemment, ont pratiqué la marche, la déambulation ou le voyage comme démarche artistique, comme ce qui « fait » littéralement l'œuvre. En d'autres termes, c'est la marche de l'artiste, le parcours fait par l'artiste, qui constitue l'œuvre en elle-même. Il convient cependant, dans un deuxième temps, de s'intéresser à une autre démarche : celle qui consiste à faire cheminer ou déambuler le spectateur au sein d'un espace qui est l'œuvre. [...]
[...] Dans l'œuvre de Andy Goldsworthy, la démarche est encore plus poussée. Le spectateur est le seul maître dans la création de l'œuvre comme dans la création de l'espace. Il suit, en marchant, un chemin établit par l'artiste, mais c'est bien lui, et lui seul, par son expérience individuelle, qui fait l'œuvre. Il faut alors préciser que le moment de la marche n'est pas le seul moment d'appréhension de l'art et de l'espace imaginé par l'artiste. En effet, même le temps du repos entre les sessions de marche est conçu par Andy Goldsworthy comme une expérience artistique. [...]
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