Histoire de l'art : critique et ressenti après un concert
[...] C'est dans une telle ambiance que j'imagine la rencontre entre Daphni et Chloé. La mélodie des violons avec les notes des clarinettes fait ainsi perdurer cette atmosphère qui revient de manière cyclique. Le sentiment ici qui m'anime est celui de la satisfaction, grâce à une douce ambiance qui va finalement retomber dans un moment que je qualifie de « sommeil provisoire » aux alentours de la cinquième minute. En effet, à partir de là, s'ouvre véritablement selon moi, une deuxième séquence dont le thème est tout autre par rapport au début du morceau. [...]
[...] Dès lors, il convient de faire ressortir par écrits, les impressions diverses suscitées par La Valse et Daphni et Chloé. Première Partie : loin de l'image traditionnelle de fête et de légèreté, la valse de Ravel suscite un sentiment d'inquiétude et d'épuisement Dans mon imaginaire, la valse fait avant tout référence à cette danse au rythme ternaire qu'il m'arrive parfois d'entendre à la radio ou lors de la traditionnelle retransmission du concert du Nouvel An à Vienne au Musikverein. J'associe donc la valse à des images d'une certaine légèreté, illustrées par les pas graciles des danseurs, ainsi qu'à une atmosphère de fête comme au temps des grands bals organisés dans les cours européennes au XIXe siècle. [...]
[...] Peu avant la neuvième minute, le rythme semble s'accélérer enfin, je n'arrive pas à savoir si cela évoque la fuite d'un oiseau effrayé par quelque chose ou bien une mésaventure frappant Daphni et Chloé. Toujours est-il que les instruments jouent de plus en plus fort en pressant le rythme de manière assez grandiose, je dois le dire. Ce nouveau thème laisse donc de côté le sentiment de rêverie à celui de l'aventure et de son dénouement imminent. En effet entre la onzième et la douzième minute, les percussions maintiennent une cadence et un rythme que j'assimile au galop d'une cavalerie traversant une plaine. [...]
[...] Cette œuvre a donc suscité en moi de nombreuses impressions et réactions aussi positives (légèreté, dynamisme joie) que négatives (inquiétude, mélancolie, catastrophe), le tout en seulement une dizaine de minutes. Si tel était l'intention de Maurice Ravel de susciter autant d'émotions diverses lors de la composition de son œuvre, il faut dire que cela est parfaitement réussi à mes yeux (et mes oreilles). Deuxième partie : Daphni et Chloé suite n°2: une aventure pleine de poésie et de rythmes La mélodie dès le début du morceau nous fait immédiatement plonger dans un décor enchanteur. [...]
[...] Cette ambiance détendue ne dure pas si longtemps, car aux alentours de la quatrième minute environ, le rythme s'accélère et les percussions s'ajoutent au mouvement comme s'ils nous indiquaient un danger imminent. Cette accélération des percussions alterne avec des instants beaucoup plus calmes, si bien qu'à ce moment du morceau je n'ai plus l'impression d'écouter une valse destinée à être dansée, mais plutôt d'assister à une véritable histoire faite d'imprévus qui se passe sous mes yeux : j'y perçois en effet, des instants propres à l'affolement lorsque le rythme s'emballe comme si les danseurs perdaient le contrôle d'eux-mêmes et en même temps, un sentiment de rêverie quand le rythme redescend aux alentours de la septième minute. [...]
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