Trois pièces classiques : "Alborada del gracioso", "Boléro" de Ravel et "la Symphonie fantastique" de Berlioz
[...] On peut y entendre les castagnettes et le xylophone qui donnent à l'œuvre son exotisme et les couleurs de l'Espagne. Ce qui m'a impressionné, c'est d'entendre comme toutes les ressources de l'orchestre sont mobilisées, j'ai presque du mal à croire que la pièce était à l'origine écrite pour piano À l'écoute du « Boléro », considéré comme le chef-d'œuvre de Ravel, je me suis rappelé que lui-même ne la considérait pas comme une de ses meilleures créations en 1928. Et pourtant, cette œuvre jouée par l'Orchestre de la garde républicaine m'a donné des frissons, je l'ai trouvée magnifique. [...]
[...] Son idée était, en 5 parties, de développer différentes situations de la vie d'un artiste. La musique exprime ainsi à tour de rôle la beauté, l'élégance (de la scène de bal), le pastoral (les champs), les ténèbres (l'échafaud), le démoniaque (le sabbat). Chaque partie a sa propre instrumentation avec un orchestre plus ou moins élargi. Ce qui est révolutionnaire dans l'orchestration de Berlioz, c'est, sur un tempo largo, d'utiliser les instruments à contre-courant de leur sonorité originelle et de les combiner ensemble d'une manière inhabituelle. [...]
[...] Signe de la qualité et de la renommée de cet orchestre, certains grands compositeurs ont dirigé leurs propres œuvres à la tête de ce prestigieux orchestre : c'est le cas de Ravel, dont nous avons justement entendu une version du Boléro. Un chef d'orchestre qui donne les départs avec le sourire et des musiciens d'un niveau remarquable : voilà sans doute un des secrets de l'orchestre de la garde républicaine. Et j'ajouterai que le côté spectacle est encore renforcé par le fait que les musiciens et le chef portent l'habit. [...]
[...] Avec « Alborada del grazioso » en 1919, Maurice Ravel comme souvent, lui-même transcrit pour orchestre une de ses œuvres pour piano. Avec cette pièce, le compositeur montre son goût pour l'Espagne et ses sonorités. Alborada del Gracioso signifie « aubade du bouffon ». On sait que l'aubade est un chant espagnol joué à l'aube en l'honneur d'une femme le jour de son mariage. Ici, l'histoire est celle d'un homme cherchant à séduire une jeune femme qui le repousse. Il se ridiculise en lui chantant une sérénade grotesque. [...]
[...] Chaque année, l'orchestre de la garde républicaine donne de nombreux concerts en France, mais aussi à l'étranger où son excellente réputation lui assure toujours beaucoup de succès sur tous les continents. Même si, à mes yeux (ou plutôt mes oreilles tout était parfait, j'ai plus particulièrement aimé la découverte d'une pièce que je ne connaissais pas, « Alborada del grazioso » de Ravel. Enfin, j'ai trouvé que le programme était très cohérent et tout à fait abordable pour un public de tous âges, avec ou sans connaissances musicales. Et c'est d'ailleurs l'un des buts recherchés par l'orchestre de la garde républicaine : faire de la musique populaire. [...]
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