Représentation du chien dans l'art grec, chien réel, chien imaginaire, iconographie antique, alopékides, mythologie, Dionysos, Apollon, Eros, Scylla, meute d'Artémis, Asclépios, Odyssée, chien-fantôme de Hecate, haruspicine, sanglier de Calydon, gardien des enfers, métaphore de la chasse
J'ai imposé le choix d'un sujet iconographique dès le début à Marion Müller, la directrice de master qui m'a suivie durant ma première année. Ensuite, elle m'a proposé plusieurs études, comme le sphinx et le chien. Même si au départ mon choix s'est porté sur le premier thème, le fait que le canidé n'ait jamais fait l'objet de recherches approfondies m'a séduite et je me suis donc saisie de cette tâche. L'étude du chien conduit dans de nombreux domaines de l'Antiquité comme la religion, la mythologie et la vie quotidienne. Il m'a donc fallu limiter les recherches, notamment au niveau des supports.
J'ai exclu par exemple l'univers numismate, très riche en spécimens, mais qui ne se révèle pas indispensable à mes propos. Les oeuvres que j'ai utilisées pour illustrer mon discours se trouvent quant à elles dans le catalogue en annexe, chacune désignée par un nom rapporté dans le mémoire. Les chercheurs sont plutôt silencieux quant au chien dans l'iconographie antique et je me suis souvent heurtée à de simples notifications de la présence de cet animal, sans hypothèse quelconque pour la justifier. Plusieurs ouvrages ne le mentionnent même pas dans l'index. Globalement, j'ai senti une réticence à développer le rôle du chien, chose que j'ai comprise au fur et à mesure que j'avançais dans mes recherches puisque le canidé a en effet une valeur ambiguë et difficile à cerner si l'on ne s'attarde que sur une seule de ses facettes.
[...] Toutes ces statues figurent des chiens de chasse et celui de Salamine a le nez collé au sol, comme s'il flairait une piste. La présence de ces animaux au-dessus des tombes signifie tout d'abord, compte tenu de ce que nous avons vu auparavant, que ce sont des hommes qui occupent les monuments, et non pas des enfants ou des femmes. Ensuite, leur rôle change de celui de guide jusque dans le monde des morts puisqu'ils servent dans ce contexte à garder la dernière demeure de leur maître, le protégeant aussi bien des vivants, comme les pilleurs, que des ténèbres. [...]
[...] [208] Merckx 1995, p pour l'inscription complête. [209] Pausanias, Periégèse, II [210] LIMC Vol II, p avec bibliographies. [211] Ibid., p avec bibliographies. [212] Coupe attique à figures rouges av. J.-C., Berlin, Staatliche Antikensammlungen F 2279. [213] Coupe attique à figures noires av. J.-C., Boston, museum of Fine Arts 10 651. [214] Amphore attique à figures noires – 540 av. J.-C., Indiana, University Art museum [215] Oenochoé attique à figures noires – 530 av. J.-C., Roma, museo Gregoriano Etrusco. [216] Amphore attique à figures rouges av. [...]
[...] L'emploi du chien de chasse peut être expliqué par l'étude que nous venons de faire et celui du petit compagnon domestique par une coupe de Munich (BANQU5) qui fait le lien entre banquets publics et banquets privés, tout en incorporant les éphèbes, que nous avons vu dans le chapitre précédent. II. Le chien comme lien entre le monde des vivants et le monde des morts A. Le spectateur de la vie religieuse 1. Les sacrifices Le sacrifice dans l'Antiquité est un événement aussi bien public que privé. Il est intimement lié à la vie religieuse, mais également à la vie quotidienne. D'une part, il permet de s'attirer les faveurs des dieux et d'autre part de consommer de la viande. [...]
[...] Un compagnon domestique Les représentations isolant le chien ne sont pas répandues. Sur les vases corinthiens, les canidés étaient des motifs assez courants, donnant même nom à un peintre[92]. Cependant, leur figuration rappelle surtout la chasse au lièvre, et le schéma du « chien qui court », déjà étudié dans le chapitre précédent. Une série de figurines en terre cuite, toutes conservées au Musée du Louvre, nous invite à entrer dans la vie de tous les jours d'un chien dans l'Antiquité. Toutes proviennent de Tanagra et sont datées de 500 av. [...]
[...] Le chasseur y est armé d'une massue et saisit un chien, tandis qu'Artémis l'observe en préparant son arc. Actéon est encore représenté barbu, dans une attitude située entre le lécythe d'Athènes (ACTEO1) et l'amphore d'Hamburg (ACTEO2). Le contraste est fort entre les précédents vases où Actéon est un personnage passif, et le péliké du Louvre où il devient actif[178]. Le cratère en cloche du musée de Boston, daté de 470 – 460 av. J.-C., reprend également des codes de représentation des autres phases : Actéon est attaqué par quatre chiens, mais leur importance est minime par rapport à la déesse Artémis, à gauche, qui dirige dangereusement son arc vers le chasseur, dans une volonté de le tuer. [...]
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