Le Moyen âge, période de l'histoire longue d'un millénaire, a de tout temps fasciné. Elle s'étend depuis la chute de l'Empire romain d'Occident en 476 jusqu'en 1492 date à laquelle Christophe Colomb a découvert l'Amérique, cette période connaît encore à l'heure actuelle, un enthousiasme général. Comme l'explique si bien Jacques Dalarun : Loin des préjugés, la vérité de l'histoire nous attend dans ses sources. Certaines, monumentales, défiant le temps, se dressent encore au vu de tous. D'autres, archéologiques, sont à découvrir dans le sol des villes ou des champs : cités enfouies, villages disparus, outils, armes ou bijoux, (…) D'autres encore, plus évanescentes, sont à deviner dans des traditions mystérieusement maintenues, mais dont le motif s'estompe. De ces sources, pourtant, la majeure partie est écrite. (…) Sans doute les manuscrits sont-ils un des types d'objets que le Moyen Age nous a laissés en plus grande masse. (…) La quête des manuscrits médiévaux obéit au même paradoxe que les recherches fondamentales sur les origines de l'univers, de la vie, de l'homme, du langage.
Les technologies d'aujourd'hui nous ont permis de faire quelques sauts dans le passé avec l'aide des manuscrits, mais c'est surtout la patience, la méticulosité, le travail des chercheurs ainsi que leur garantie de conservation qui les met à l'abri des destructions ou des pertes qu'ils ont connues à de nombreuses reprises durant le Moyen âge. Les manuscrits médiévaux étaient réservés à l'usage personnel, mais destinés à porter un texte à la connaissance d'autrui et surtout à la transmettre. A cette époque les centres culturels et intellectuels faisaient parties intégrantes des communautés religieuses. Ce sont les religieux qui avaient le privilège de recopier les livres, ce qu'ils faisaient au sein des ateliers monastiques dans des salles appelées scriptoria. Le manuscrit pendant tout le Moyen âge tient avant tout du texte. Dans nos régions ce texte était rédigé en latin, langue que l'Eglise utilisait pour les transcriptions de la Bible. Partout du texte, sous toutes les espèces. Les plus beaux se disposent harmonieusement sur la réglure qui guide la main du scribe, tantôt en longues lignes, tantôt sur deux colonnes, dans une écriture dite «livresque » qui du VIIIe au XIIIe siècle, évolue de la minuscule caroline à la gothique avant d'en revenir au XVe à la simplicité de l'humanistique . A ce texte s'ajoutent souvent un décor, une initiale ornée, une enluminure qui servent à faciliter la lecture ou qui tentent d'expliquer le contenu du texte. Il n'est de manuscrit qu'unique. Même si celui-ci est recopié par un religieux, ce dernier ne peut pourtant s'empêcher de le mettre à jour ou plutôt au goût du jour. Il s'autorise parfois à introduire des données ou d'en supprimer s'il n'en voit plus l'utilité. C'est par delà ces changements qu'il reste unique. Evolutif, un manuscrit vit tant par sa texture que par le labeur des copistes. Le manuscrit bouge, voyage au gré des achats, des vols…
[...] Ancrage spirituel Le nom de l'Ordre de la Sainte-Croix[46] désigne la portée du symbole de la Croix pour l'ordre. Au cours des siècles, cette mentalité des croisiers tourna parfois à une dévotion extrême de la croix et de la souffrance en tant que telle, mais une opposition interne s'éleva[47]. On peut lire dans l'œuvre du XIVe siècle de Pierre Pinchart (Général de l'Ordre des Croisiers de 1363 à 1382)[48], rééditée en 1639 concernant la souffrance liée à Jésus crucifié[49]: Par-dessus tout ( ) le frère croisier doit méditer la passion du Seigneur ; chaque jour il doit contempler avec ardeur et au tréfonds de son cœur sa vie et sa mort et compatir intérieurement avec le Souffrant ( Car nous portons les signes du Crucifié dans notre corps et par notre nom et selon notre habit nous sommes appelés porte-croix nous devons l'être également dans notre âme ! [...]
[...] [101] Les martyrologes dominicains dérivent d'un archétype conservé jusqu'à ce jour à Rome : le Martyrologe dans le Prototypus liturgiae dominicanae, copié à Paris en 1259-1260. (E. A. Overgaauw, op. cit., p.250). [102] E. A. OVERGAAUW, Martyrologes manuscrits des anciens diocèses d'Utrecht et de Liège : étude sur le développement et la diffusion du martyrologe d'Usuard, op. cit., p [103] HERMANS, Annales Canonicorum Regularium S. Augustini Ordinis S. Crucis, Silvae-Ducis, t pp. 68-69, reprise dans J. E. [...]
[...] Matthieu 18-25[115] : 1.18 Voici quelle fut l'origine de Jésus Christ. Marie, la mère de Jésus, avait été accordée en mariage à Joseph ; or, avant qu'ils aillent habiter ensemble, elle fut enceinte par action de l'Esprit Saint Joseph, son époux, qui était un homme juste, ne voulait pas la dénoncer publiquement ; il décida de la répudier en secret Il avait formé ce projet, lorsque l'Ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : Joseph, fils de David, ne craint pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit Saint ; 1.21 elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus, (c'est-à-dire : Seigneur sauve'), car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. [...]
[...] 1378) Au dernier feuillet verso : Istud breviarium sic signatum 228 est Celestinorum beate Marie de Parisius. Il n'existe dans aucun autre manuscrit croisier, à part celui conservé chez les Bollandistes, ce type de composition. Ce n'est pourtant pas une représentation rare. On l'a retrouve d'ailleurs sous diverses formes. Dans la photo du bréviaire 360 (bibliothèque Mazarine, Paris) ci-dessus on peut remarquer le même type de composition que celui du bréviaire 656 (bibliothèque des Bollandistes, Bruxelles). Les informations que contiennent les cercles des deux manuscrits sont identiques même si les places sont différentes. [...]
[...] HASQUIN, Joseph II : catholique anticlérical et réformateur, op. cit., p A. TIHON, Christianisme et société : approche historique, éd. Fusl, Bruxelles pp. 88-90. http://www.carmel.asso.fr/Revolution-et-persecutions-religieuses-18e- 19e-siecles.html L'église de France a toujours bénéficié sous l'Ancien Régime d'une immunité fiscale et d'une certaine indépendance envers Rome. Ce qui ne veut pas dire pour autant qu'elle n'avait aucun rapport financier avec le roi ni qu'elle tournait le dos à Rome. Dans cette relation triangulaire, l'institution essentielle de l'Eglise de France à partir du XVIe siècle est l'Assemblée du clergé. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture