L'analyse de ce tableau demande des connaissances historiques. Les Curiaces vont tuer deux des Horaces, mais le dernier Horace ( qui est au premier plan) va arriver à tuer les trois Curiaces et donnera le triomphe à Rome. Le tableau possède un sens de lecture : les frères sont à gauche, ce sont les héros, ils regardent vers la droite, vers le futur. Face à eux se trouvent le père, les épées et le mur. Il n'y a pas d'avenir pour eux. Le père est au centre, c'est le pivot, il prend les décisions, il regarde vers la gauche.
Comment le peintre va-t-il mettre en scène le tableau ? Comment va-t-il nous présenter les scènes qui nous intéressent ?
[...] "Le serment des Horaces", Jacques-Louis David (1785) Il s'agit d'un père (au centre) qui demande à son fils d'aller se battre pour la patrie (Rome). A droite un groupe de femmes qui ont l'air triste parce qu'elles ne veulent pas que les trois garçons partent à la guerre. Registre historique, contexte : juste avant la Révolution française. Les Horaces ont été choisis comme champions par Rome pour se battre contre les champions d'Albe (les Curiaces). La jeune femme au premier rang à droite s'appelle Camille. [...]
[...] Les impressionnistes sont libres, mais extrêmement pauvres. Conclusion : David incarne ce mouvement néo-classique qui est le début du 19ième. Cela implique un ré ancrage, une réactivation dans les modèles antiques (qui est dû à de nouvelles fouilles à Pompéi) Le néoclassicisme : on peint pour élever l'âme du spectateur. Il faut donner le meilleur de soi-même, une peinture morale. Les personnages peints doivent être courageux, pleins de bons sentiments. Beaux, forts. Ils ne doivent exprimer aucun sentiment, se maîtriser totalement. [...]
[...] Elles regardent en bas à gauche : n'ont pas d'avenir non plus. La composition est très frontale, fixe, une clarté de lecture qui aide à bien comprendre l'histoire. Il y a deux univers de couleurs : les hommes en rouge et les femmes avec des couleurs pâles. Le rouge symbolise la violence, la guerre, la vie, l'énergie et le dynamisme A partir des recherches de Newton, de Chevreul et de Goethe, lorsque l'œil est confronté à une surface saturée (rouge) le cerveau fabrique une couleur complémentaire pour calmer le manque( rouge->vert Ce contraste crée un équilibre et un chemin visuel. [...]
[...] Au 19e, les femmes portent des bas tous les jours, puis elles enfilent un pantalon fendu ( les premiers sous-vêtements). Par-dessus sont placés un gros jupon, puis une chemise, puis un corset (très serré) puis une forme pour modeler la jupe. Puis la robe Le tableau possède un sens de lecture : les frères sont à gauche, ce sont les héros, ils regardent vers la droite, vers le futur. Face à eux se trouvent le père, les épées et le mur. Pas d'avenir pour eux. [...]
[...] Il y a des triangles, dans les deux sens ; trois groupes. David a beaucoup travaillé sur le chiffre 3 qui est un chiffre divin, celui de la trinité. C'est un chiffre comme base, comme équilibre. Le père semble frappé par la lumière divine, il détient (selon David) la vérité. Dieu donne raison au père, il faut qu'il envoie ses fils se battre. Un troisième triangle définit le monde des femmes, il est plus petit. Elles ne peuvent pas s'opposer aux hommes. [...]
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