La restauration des photographies

Thèmes abordés

Restauration des photographies, reconnaissance de la photographie, patrimoine, France, Atelier de Restauration et de Conservation des Photographies de la Ville de Paris

Résumé du document

La photographie n'a acquis une légitimité patrimoniale qu'au début des années 1980. La Ville de Paris crée alors en 1983 un Atelier de Restauration et de Conservation des Photographies destiné aux objets conservés dans les musées, les bibliothèques et les archives de la Ville de Paris. Celui-ci est encore aujourd'hui le seul service de conservation et de restauration français spécialisé exclusivement dans le domaine de la photographie, qui pose des problèmes de conservation spécifiques. La quantité d'œuvres concernées est grande et les matériaux composant les images sont très fragiles. De plus, les fonds acquis sont très hétérogènes, stockés et utilisés de manière disparate. Considérées comme des fonds documentaires, les collections de photographies n'ont pas fait l'objet de soins particuliers jusqu'aux années 1980.

Extraits

[...] Pour certains fonds particulièrement volumineux, des campagnes annuelles sont organisées, durant lesquelles une partie du fonds seulement est restauré. Chacun des lots confiés annuellement à la section de restauration représente entre 50 et 200 photographies par an. Cela dépend des types de fonds et de leur état de conservation. Par exemple le Musée Carnavalet confie environ 200 cartes de visite par an à l'ARCP, la Cinémathèque Robert-Lynen environ 200 plaques autochromes et le Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris environ 50 photographies. [...]

[...] On procède alors à la restauration de ces altérations. D'autre part les manipulations dues à l'opération de numérisation comportent des risques mécaniques pour les images. Les altérations constatées, déchirures ou déformations, peuvent s'en trouver accentuées et doivent donc être traitées auparavant. Restauration avant exposition : Pour que les images puissent être traitées avant exposition, le choix des photographies exposées doit être réalisé un an à l'avance.La section Restauration peut ainsi planifier les interventions nécessaires. Elle travaille à stabiliser les œuvres physiquement et à prévenir les altérations dues à la mise sous passe- partout et à l'encadrement. [...]

[...] Le traitement de restauration s'appuie sur des méthodes éprouvées. Il préconise uniquement l'utilisation de produits testés et reconnus pour leur innocuité face aux photographies et leur stabilité dans le temps. Les interventions doivent être réversibles. La proposition de traitement est soumise au responsable de collection sous la forme d'un protocole écrit. Elle détaille la nature du traitement, la méthode et les matériaux employés et le résultat envisagé. Le nettoyage : Le nettoyage permet d'éliminer l'encrassement, qui est une source d'abrasion, de contamination et de dégradation chimique (sulfuration et oxydation).Le nettoyage se fait toujours en commençant par la méthode la moins intrusive et en continuant avec des méthodes plus intrusives. [...]

[...] Ce dossier documentaire archive la totalité des documents relatifs au traitement de la photographie, de son entrée à l'atelier jusqu'à sa restitution à la collection. Il contient les rapports de traitement et la documentation visuelle des œuvres. Exemples de campagnes de restauration 2003 : 2000 négatifs anciens sur support souple conservés au Musée Bourdelle. L'ARCP en a assuré le nettoyage, la mise à plat, le conditionnement sous pochettes en papier de conservation et leur reproduction. Le fonds de photographies d'affiches de Capiello des Archives de la Ville de Paris. [...]

[...] Le constat d'état Le constat d'état est le préalable indispensable à l'élaboration d'une proposition de traitement, qui tienne compte à la fois du procédé photographique, de son montage et de son état de conservation.Il consigne de manière approfondie l'état de conservation d'une photographie avant sa restauration. Il s'accompagne toujours d'une prise de vue de l'œuvre. Le traitement Il a pour objectif la stabilisation physique de la photographie afin d'en améliorer la conservation à long terme. Le restaurateur ne peut intervenir sur les dégradations chimiques subies par l'image, sauf, lorsque c'est possible, pour stopper leur évolution. [...]