Exposé sur la sculpture baroque du Bernin : le Rapt de Proserpine
[...] Le Rapt de Proserpine (1621-1622) marbre cm à la Galerie Borghèse, à Rome. L'histoire C'est une sculpture inspiré des Métamorphoses d'Ovide L'enlèvement de Proserpine, Elle est d'abord connue sous le simple nom de Coré (Κόρη / Kórê) la jeune fille ou encore la fille par opposition à Déméter, la mère (ἡ Μητὴρ / hê mêtềr). C'est sans doute cet évènement qui conduit aux plus nombreuses représentations, tant à la période antique (sarcophages romains) que chez les modernes. Fille de Jupiter et Cérès, Proserpine fut enlevée par Pluton avec la complicité de son père alors qu'elle cueillait des fleurs en Sicile, et se maria avec le dieu des enfers. [...]
[...] Ici, le Bernin déstructure l'ensemble. Depuis presque quatre siècles, Proserpine tente de résister aux assauts de Pluton, le corps projeté dans un sens alors qu'elle repousse celui du dieu dans l'autre, déformant son visage sous la pression de sa main. Mais ce qui fascine davantage encore dans cette œuvre, c'est le travail de la chair . Mais ce qui paraît le plus merveilleux, et qui évoque au mieux, toute la grandeur de Bernin dans cette sculpture, c'est cette sensualité qui en émane, c'est cette pression des mains de Pluton sur Proserpine. [...]
[...] Le visage de Proserpine est raffiné et finement dessiné De légères larmes roulent sur ses joues. Bernin fait preuve d'une grande maîtrise de technique, opposant différents effets de matière pour les corps : ainsi celui de Proserpine est-il lisse alors que celui de Pluton est plus grumeleux. Le socle , lui est ébauché à la gradine Ainsi Bernin, par différentes matières, permet à la lumière de jouer un rôle important, soit en s'accrochant, soit en glissant et venant caresser les formes : celui d'animer le marbre. [...]
[...] Celui-ci n'a qu'un léger mouvement de recul de la tête et il ne cesse d'avancer, sa proie à hauteur d'épaule. Proserpine, elle, n'a plus de force, puisqu'elle ait littéralement soulevé du sol et la contre-courbe, formée par son corps et sa tête projetée en arrière (par rapport à la courbe contraire du corps de Pluton) , au plus loin de son agresseur, offre une merveilleuse dynamique, propre au baroque. Ces deux arcs de cercle qui s'opposent témoignent d'autant plus de la tension et de la lutte entre les protagonistes. [...]
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