Cette peinture intitulée "Le Martyre de saint Matthieu" a été réalisée par Le Caravage, figure du mouvement baroque, en 1600. L'artiste a travaillé avec de l'huile sur une toile de 323 cm par 343 cm, aujourd'hui conservée à Rome, au sein de la chapelle Contarelli, à San Luigi dei Francesi. Cette peinture n'est pas un portrait, mais une scène figurative, dont l'action principale est centrée. Les personnages sont nombreux (treize), présents sur la totalité du tableau, de ceux allongés sur le sol au jeune garçon sur le nuage.
[...] Il n'y a pas de couleurs pures qui tranchent avec les autres. Ainsi, c'est comme un fond brun sur lequel se détacherait une, voire deux silhouettes claires. Une lumière forte, assez blanche et crue provient du coin supérieur gauche du tableau et fait ressortir les personnages de ce fond sombre. Sa pâleur laisse supposer qu'il s'agit de la lumière du soleil et non de celle d'une flamme, ce qui implique une ouverture. On dirait qu'un projecteur est braqué sur eux comme sur une scène de théâtre pour mettre en évidence l'essentiel. [...]
[...] Leur emplacement et la position de leurs membres permettent au spectateur de reconstituer la scène dans l'espace et aussi dans le temps. L'attitude des personnages permet donc de comprendre l'évènement représenté dans son enchaînement. Ils débordent sur l'espace extérieur au cadre, donnant de la sorte une impression de désordre, de panique, et de surprise dans la scène. Tous ces personnages sont placés dans un endroit si sombre que les zones proches du cadre sont quasiment noires ; le décor est ainsi peu révélé. [...]
[...] Tandis qu'un meurtrier envoyé par le Diable serait plutôt sombre, ou bleu (couleur de l'Enfer), et n'aurait pas une peau claire . Pourtant sont expression haineuse indique qu'il veut du mal au saint. Ajoutés aux contrastes du clair-obscur, la sensualité du corps de l'assassin et les mouvements dramatiques des témoins horrifiés donnent vie au tableau : on a le sentiment d'assister à un ralenti d'une scène tragique et dynamique. En outre, le jeu de lumière donne une dimension mythique à la scène, et les lignes, peu évidentes, participent également de cet effet. [...]
[...] C'est ainsi une forme de V qui se dessine, ouverte en haut, et se rétrécissant sur le corps allongé central. De plus, la bande de lumière solaire évoquée précédemment traverse le tableau depuis le coin supérieur gauche jusqu'au coin inférieur droit. Le personnage nu au centre baigne dans cette lumière, voire est cette lumière. Son regard suit la même trajectoire que celle des rayons lumineux et frappe de plein fouet le visage du saint martyr, qui tend la main comme pour se protéger de cette lumière qui l'aveugle, et dont les vêtements clairs deviennent eux aussi éblouissants. [...]
[...] "Le Martyre de saint Matthieu", Le Caravage (1600) Cette peinture intitulée Le Martyre de saint Matthieu a été réalisée par le Caravage, figure du mouvement baroque, en 1600. L'artiste a travaillé avec de l'huile sur une toile de 323 cm par 343 cm, aujourd'hui conservée à Rome, au sein de la chapelle Contarelli, à San Luigi dei Francesi. Cet artiste est connu pour son recours à la technique du clair- obscur, c'est pourquoi après avoir étudié la représentation des personnages, nous verrons comment la lumière les met en valeur. [...]
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