Institutions artistiques, France, XIXe siècle, Académie des Beaux-Arts, patrimoine, Musées
L'Académie des Beaux-Arts (1816) est la première institution importante. Elle a guidé et organisé le domaine de l'art au XIXe siècle. Elle s'est fait détester. Cette haine se traduit par une construction historiographique. On va raconter l'histoire de l'art à partir des artistes novateurs ; ils vont s'opposer aux artistes inscrits dans la tradition. Les Beaux-Arts étaient un repère de vieillards qui vont s'opposer à toutes les nouvelles tendances de la création artistique et aux jeunes artistes.
Bouguereau et Cabanel ont été Prix de Rome, membres de l'Académie des Beaux-Arts (et non des académiciens) ; ils ont beaucoup vendu leurs œuvres (notamment Bouguereau sur le marché américain). Après leur mort, leurs œuvres ont été décrochées des musées ; ils ont été considérés comme de très mauvais artistes. En quoi ces deux artistes peuvent-ils être qualifiés de traditionalistes ? Un peintre traditionaliste/académique est caractérisé par ses sujets empruntés à la tradition ; il s'inscrit dans une tradition qui remonte au moins à la Renaissance (ex : La Vierge, Jésus-Christ et St JB – 1875, Petit-Palais). Il s'agit de la peinture d'histoire. Ces peintres sont opposés aux nouveaux artistes (Millet, Cézanne…). Des tableaux tels que Charlotte Corday et Marat de Jules Aviat, 1880 (à Vizille) est condamné sous le terme « d'art pompier ».
[...] Les institutions artistiques en France au XIX e siècle L'Académie des Beaux-Arts L'Académie des Beaux-Arts (1816) est la première institution importante. Elle a guidé et organisé le domaine de l'art au XIXe siècle. Elle s'est fait détester. Cette haine se traduit par une construction historiographique. On va raconter l'histoire de l'art à partir des artistes novateurs ; ils vont s'opposer aux artistes inscrits dans la tradition. Les Beaux-Arts étaient un repère de vieillards qui vont s'opposer à toutes les nouvelles tendances de la création artistique et aux jeunes artistes. [...]
[...] Les deux tableaux sont porteurs d'une signification. Les Ménines (1656-1657), Velasquez Lola de Valence (1862), Manet. Les artistes ne produisent plus pour des commanditaires, mais produisent librement et espèrent qu'un client achètent leur tableau : transformation du statut de l'artiste. Le Salon nait de l'Académie Royale de peinture. Louis décide qu'il y aura une exposition annuelle des productions des membres de l'Académie royale. On fait entrer le public dans le domaine de l'art. Cela avait un double but : but de prestige : la France était devenue le pays en tête dans la production artistique. [...]
[...] Que faire de ces biens dont la Nation est propriétaire et qui sont les symboles de l'Ancien Régime : doit-on les détruire ? Doit-on les préserver ? Si on les préserve, comment justifier que l'on puisse préserver des symboles de l'ancien ordre politique. Toute la politique de la protection du patrimoine se déroule entre ces deux options. Des débats farouches vont avoir lieu. Ex : La Destruction de l'église des Cordeliers, De Machy Le style gothique a concentré les débats révolutionnaires car c'était le symbole de l'Ancien Régime. [...]
[...] A la fin du XVIII e siècle, le Louvre est devenu le musée le plus important du monde à cause des spoliations de l'armée révolutionnaire puis l'armée impériale. Ces objets ont été entreposés au Louvre. A partir de 1798, le Louvre devient un musée universel. Avec la chute de l'Empire, les alliés récupèrent leurs œuvres (ex : le Laocoon). Ce retour des œuvres d'art dans leur lieu d'origine va avoir une conséquence importante : Louis XVIII décide de créer un musée des artistes vivants. Hiérarchie : histoire bataille portrait d'apparat scène de genre paysage - nature morte. [...]
[...] Des critiques se développent tout au long du XIX e siècle. Delacroix, Corot, Manet ont été refusés par le jury académique. Le Salon était le moment où les artistes pouvaient présenter leurs œuvres et espérer se faire connaître. Le jury était exposé à deux critiques : les peintres qui n'étaient pas admis au Salon ; mais certains grands artistes comme Ingres qui étaient admis au Salon refusaient d'y participer. Le Salon a été le lieu de débats esthétiques : lors du Salon de 1824, la critique construit une opposition entre Ingres et Delacroix : Le Vœu de Louis XIII Scènes des massacres de Scio. [...]
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