Iconographie flamboyante, iconographie du gisant, tombeau de Philippe Le Hardi, Moyen-Age, image funèbre, style gothique, pleurants
L'évolution du style gothique stagne, notamment à cause de la guerre de 100 ans. Mais dès 1420, un souffle nouveau est trouvé. La structure des édifices reste la même, mais ceux-ci « flamboient » sous l'effet de décors exubérants. C'est le gothique flamboyant. Le terme flamboyant est un terme propre à l'architecture et au décor monumental. On le qualifie ainsi en raison de jeu de courbes et contrecourbes qui se dessinent, ressemblant à des flammes ondulantes et donnant un mouvement, de l'énergie à l'édifice. Cette surenchère décorative se retrouve dans le tombeau de Philippe II, que l'on peut qualifier d'architecture en réduction, appartenant au gothique bourguignon, forme régionale du gothique flamboyant.
[...] L'iconographie funéraire médiévale a pour vocation première de témoigner de la foi du défunt. A partir du 13ème siècle, les morts sont représentés sous un aspect qui surprend : couchés, les mains jointes et les yeux ouverts. Ces morts s'apparentent à des vivants. Et cette représentation est conforme au christianisme qui ne croit qu'à la vie. Les conceptions religieuses eurent un impact sur la représentation des morts. En effet, ils sont sculptés les yeux ouverts, jeunes et beaux. Toutes les représentations semblent être âgées de 33 ans, âge ou le Christ ressuscita. [...]
[...] L'iconographie du gisant du tombeau de Philippe Le Hardi. Une iconographie flamboyante emprunte de symbolisme. L'évolution du style gothique stagne, notamment à cause de la guerre de 100 ans. Mais dès 1420, un souffle nouveau est trouvé. La structure des édifices reste la même, mais ceux-ci flamboient sous l'effet de décors exubérants. C'est le gothique flamboyant. Le terme flamboyant est un terme propre à l'architecture et au décor monumental. On le qualifie ainsi en raison de jeu de courbes et contrecourbes qui se dessinent, ressemblant à des flammes ondulantes et donnant un mouvement, de l'énergie à l'édifice. [...]
[...] Enfin, on ne peut pas terminer cet exposé sans vous montrer le tombeau de Philippe Pot. L'artiste anonyme qui l'a réalisé, ajouta dans l'imitation, une certaine part de génie créateur en représentant les pleurants à taille humaine. Les pleurants semblent alors porter la tombe. Ils sont d'un réalisme brutal. Ils semblent en effet accablés, non par le poids de la tombe mais par le poids du deuil. Et on a un double ressenti en les regardant : on perçoit cette aura du deuil de laquelle émane une tristesse perceptible ; mais aussi un certain mystère résultant notamment de leur voilure noire et non plus blanche, et de leur visage imperceptibles. [...]
[...] Tout d'abord, partant du bas, le défunt est représenté les pieds sur un animal ou un monstre. L'iconographie religieuse traditionnelle fait représenter un dragon, rapprochant le mort des saints, car un verset biblique dit : tu marcheras sur le lion et le dragon, tu fouleras aux pieds l'aspic et le basilic Le monstre est donc un symbole. Le chrétien qui entre dans la vie éternelle est une image du christ ; comme lui, il foule de ces pieds, le dragon, la tentation et le péché. [...]
[...] A la fin du moyen-âge, certains tombeaux allieront aussi la représentation couchée et la représentation agenouillée du défunt. Par exemple, les tombeaux de Louis 12, François 1er ou Henri II. La défunt est ensuite représenté les mains jointes en signe de dévotion pour son dieux. Les prières ont en effet un rôle important. Des figures de moines lisant leurs bréviaires sont souvent représentées. Mais la prière du jour des funérailles reste la plus importante : les tombeaux et pierres tombales sont souvent décorés de l'image de la cérémonie funèbre. [...]
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