oeuvre Piccinini, recherche historique, moyen-âge, tradition classique romaine, symbolisme de la Genèse
L'histoire de l'art a tendance à se voir comme une branche de la recherche historique en oubliant la pratique appliquée par les artistes et l'utilisation des outils. Les sciences appliquées à l'étude des matériaux depuis les années 70 au contraire des historiens de l'art qui le délaissent pour rester dans la théorie.
La vision séparée de la technique et de la théorie date de l'Antiquité grecque. Cependant cette séparation n'est pas correcte car au moment de l'exécution, l'artiste peut repenser sa première idée. Cette distinction est une question qui se pose tout au long des siècles.
[...] Cependant ces exceptions ne changent pas le statut de l'artiste. Les livres au Moyen-âge sont consacrés à la pratique et circulaient entre les hommes de l'art. Les penseurs du Moyen-âge comme Dante semblent reconnaître la partie inventive mais la place sociale n'évolue pas pour autant. Selon les chercheurs, le début d'un changement de la considération de l'artiste se fait à partir du début du XIIème siècle dans les communes du centre Nord de l'Italie par des bourgeois banquiers et marchands. [...]
[...] A l'Antiquité et au Moyen-âge, il n'y a pas de distinction entre les artisans et les artistes même si les philosophes tels qu'Aristote et Platon tentent d'anoblir l'œuvre d'art. la culture antique gréco-romaine fait la distinction entre les activités intellectuelles (arts libéraux) et les activités pratiques (arts mécaniques). En Antiquité, l'art fait parti des arts mécaniques et ce jusqu'aux théoriciens de la Renaissance qui tentent de justifier le statut d'art libéral. Cette séparation dans l'Antiquité entraîne la distinction dans la société. [...]
[...] Ces signatures sont acceptées par les commanditaires : c'est le début du changement de la considération des artistes. Mais il faudra du temps pour que les intellectuels leur donnent une reconnaissance. L'artiste ne se développe plus seulement dans les monastères mais en ville avec son atelier où il reçoit les commandes de bourgeois et de hauts commanditaires. Souvent les maîtres peuvent avoir plusieurs spécialisations avec des ateliers interdisciplinaires. Le Livre de l'art de Cennino Cennini se propose d'explique aux futurs artistes ce qu'il doit faire pour son développement. [...]
[...] Il considérait son activité d'architecte comme digne. Cet artiste connaissait le latin, la philosophie et a écrit des traités dont la retombée théorique se manifestera plus tard. Il influence également les écrivains de la seconde moitié du XVIème siècle. La sculpture va poser de plus en plus de problèmes : selon Michel-Ange c'est un art où on enlève : l'artiste imagine l'œuvre dans le marbre. Même les grands artistes ont besoin de s'appuyer sur la création intellectuelle et de le séparer de la pratique. [...]
[...] L'identification de ce moment précis de la conception sera la base des théories de la Renaissance. A côté de l'invention, on trouve la tekné qui est le savoir-faire propre aux activités mécaniques et intellectuelles seulement l'évolution du terme le fait s'appliquer qu'aux activités manuelles. En latin tekné se dit ars qui se définit par la capacité de faire quelque chose. Les Romains distinguent ars et ingenium : Horace dans son essai Art poétique introduit un parallèle entre la peinture et la poésie notamment avec la phrase ut pictura poesis Cette formule a été reprise par les théoriciens de la Renaissance pour appuyer les revendications même si Horace voulait à la base faire un éloge de la poésie. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture