Baroque, notion controversée, histoire de la littérature, paradoxe baroque, baroque éternel
« Baroque », adjectif calqué sur le portugais et l'espagnol barrocco (« irrégulier »), a été longtemps entendu comme péjoratif (par Voltaire, par exemple, qui l'appliquait au théâtre de Shakespeare). On a pris l'habitude, surtout dans la seconde moitié du xxe siècle, de l'opposer à «classique», il est devenu courant de l'utiliser pour remettre en honneur tout ce qui n'est pas placé sous la contrainte des règles, soit avant l'époque de Louis XIV .
[...] Une œuvre baroque est donc à la fois l'œuvre et la création de cette œuvre». Les Essais de Montaigne, Les Tragiques d'Agrippa d'Aubigné, les Sonnets de la mort de Jean de Sponde en sont les premiers chefs- d'œuvre. La préciosité est l'une de ses tentations. Le classicisme se définit par rapport au baroque, dans les théories plus que dans les œuvres mêmes : au lieu de se présenter comme l'unité mouvante d'un ensemble multiforme, l'œuvre classique réalise son unité en immobilisant toutes ses parties en fonction d'un centre fixe (Rousset). [...]
[...] Pour certains historiens, préclassicisme paraît une notion périmée au regard de baroque On ne peut pas pour autant lui assigner une ère précise. Jean Rousset, le grand critique genevois qui a mis cette notion à l'honneur dès 1954 dans son livre La Littérature de l'âge baroque en France, a proposé l'époque 1580-1670, d'ailleurs sans dogmatisme aucun. Le baroque s'étendrait à une partie de l'Europe, avec l'Italie comme centre de rayonnement. Quant au style baroque, il se caractériserait par la fluidité l '« expansion la profusion (Gérard Genette, Figures 1967). [...]
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