Sciences humaines et arts, Trésors du Moyen Âge, Imprimerie Nationale, Liana Castelfranchi Vegas, Renaissance carolingienne, apogée de l'an mil, splendeurs du Gothique
Liana Castelfranchi Vegas est professeur émérite à l'université de Milan dont elle a dirigé le département d'histoire de l'art. Spécialiste reconnue internationalement de la peinture du XIVe et du XVe siècles et des liens entre l'Italie et l'Europe du Nord, elle a écrit notamment : Le gothique international en Italie (1966), Italie et Flandre dans la peinture du Quattrocento (1983), Fra Angelico et l'humanisme (1989), La miniature lombarde au dernier quart du Trecento (1992).
[...] On peut voir dans la réutilisation de camées antiques, un héritage encore vivace. Il est également fréquent de constater l'utilisation de formes byzantines. L'art du livre, protagoniste de la Renaissance carolingienne La " renaissance carolingienne " se fonde sur l'activité, dûment réglée par l'empereur, des scriptoria, au premier rang desquels celui du palais d'Aix- la-Chapelle et ceux de Reims, de Tours et de Metz : à l'an mil, sous les Othon, celui de Reichenau en sera l'héritier. Les grands centres de production d'ivoires et d'orfèvrerie souvent forte éloignés - jusqu'à Byzance - dessinent une carte de l'Europe des échanges allant de Liège et de la Meuse à Milan, Canterbury et Paris. [...]
[...] Les symboles deviennent plus importants. On note une influence de l'esthétique de l'orfèvrerie barbare. Au VIe siècle, la production de Diptyque consulaires byzantins se poursuit. Le génie de l'abstraction dans l'orfèvrerie, VIe-VIIe siècles L'Empire romain reçoit les migrations de peuples et de cultures diverses depuis le IIIème siècle. C'est pourquoi on retrouve dans les productions du Haut Moyen Âge des motifs animaliers typiques de l'orfèvrerie des peuples nordiques et le goût pour l'abstraction des peuples germaniques. Les influences se juxtaposent, s'échangent, se mélangent. [...]
[...] Peu d'œuvres de l'orfèvrerie carolingienne ont subsisté. On conserve toutefois l'Autel d'or de la basilique Saint Ambroise à Milan. Il s'agit en fait du revêtement d'un autel-tombeau, un sarcophage contenant les restes de saint Ambroise et des martyrs Gervais et Protais. Il a été commandé par Angelbert, évêque entre 824 et 859, ce qui donne une datation relativement précise. L'artiste a signé Vuolvinius, magister phaber Le panneau antérieur représente douze scènes de la vie du Christ. Le style est très proche du fourmillement des reliefs carolingiens. [...]
[...] On retrouve ces mêmes motifs dans les livres anglais, témoins de la survie d'une tradition celtique pré-chrétienne. Livre de Kells, l'évangéliste Jean. Dublin, Trinity College Library. Vers 800. Les productions circulent à travers toute l'Europe entre le VIème et le VIIIème siècle. On retrouve en grande majorité des fibules (des boucles de vêtement, aussi bien féminines que masculines), objets utiles mais aussi une marque d'appartenance à un rang social. Elles sont de formes variées, géométriques ou en forme d'animaux. Le goût des barbares pour la profusion des couleurs s'y retrouve, notamment les grenats alamans. [...]
[...] Imprimerie Nationale p. Liana Castelfranchi Vegas est professeur émérite à l'université de Milan dont elle a dirigé le département d'histoire de l'art. Spécialiste reconnue internationalement de la peinture du XIVe et du XVe siècles et des liens entre l'Italie et l'Europe du Nord, elle a écrit notamment : Le gothique international en Italie (1966), Italie et Flandre dans la peinture du Quattrocento (1983), Fra Angelico et l'humanisme (1989), La miniature lombarde au dernier quart du Trecento (1992) Cet ouvrage recense les plus belles productions conservées d'art décoratif du moyen Age. [...]
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