Du Spirituel dans l'art et dans la peinture en particulier, Wassily Kandinsky, création artistique, art figuratif, art abstrait, Bauhaus, subjectivisme, christianisme, fiche de lecture
Kandinsky (1866-1944) était un peintre français d'origine russe, mais aussi un graveur, un théoricien de l'art, poète et dramaturge. Il ne commence vraiment à étudier l'art à l'Académie des Beaux-arts de Munich qu'à l'âge de 30 ans après avoir étudié le droit. Si ses premiers travaux sont au début fortement inspirés de l'impressionnisme, il commencera à se tourner vers l'abstraction vers 1910. Il est considéré comme l'un des artistes les plus influents du 20e siècle puisqu'il semble être l'un des fondateurs, voir LE fondateur, de l'art abstrait. Il affirme que le spirituel à un rôle déterminant et crucial dans la création artistique et inversement la création artistique a un rôle majeur dans le spirituel.
[...] L'œuvre Dans ce livre, Kandinsky est à la recherche d'une subjectivité transcendantale, qui dépasse le point de rencontre entre l'homme et l'universel. C'est ce pour quoi il se bat. Son sujet est le spirituel dans l'art, à savoir plus précisément : la présence du spirituel dans l'art, et l'art au service du spirituel. Pour lui l'essence de l'art se trouve dans le spirituel. L'art est ainsi un des chemins nous permettant d'atteindre, d'effleurer, de toucher, le divin. Et dans cet ouvrage il y parle plus particulièrement de la peinture, mais ne cesse de citer la musique. [...]
[...] Sa « vision » lui procure malheureusement l'hostilité des autres hommes, de plus, à l'époque un « visionnaire » n'était pas un terme mélioratif comme aujourd'hui. Ce que vécu Beethoven, mais aussi, et surtout une fois de plus : Jésus dans l'Évangile (hostilité des pharisiens notamment). Il se trouve aussi dans le livre un clin d'œil à l'apocalypse de Saint Jean. C'est à la pointe du sommet de ce triangle que quelques individus ont le pouvoir de distribuer le pain spirituel selon Kandinsky. Il y a pour lui des artistes dans chaque niveau du triangle, et ils voient tous au-dessus de leur niveau. [...]
[...] La nécessité intérieure, qui procède du développement de l'art est donc l'extériorisation d'un éternel objectif dans un temporel subjectif. Et donc, la lutte de l'objectif contre le subjectif bat son plein. Une autre notion de ce livre est importante, c'est le chemin du « chariot » collectif de l'humanité. Il y'a en effet dans l'œuvre d'art la révélation d'une réalité supérieure qui semble inaccessible à tous les discours de la raison. L'œuvre d'art est active, elle crée l'atmosphère spirituelle. Pour Kandinsky une œuvre est bonne lorsqu'elle fait vibrer l'âme, elle n'est pas juste « plaisante ». [...]
[...] En se concentrant sur l'essentiel, il pourra sûrement y arriver, c'est ce qui a fait choisir l'expression abstraite dans la peinture pour Kandinsky, semble-t-il. La nécessité intérieure serait alors le pilier d'une œuvre d'art « bonne », si l'on produit en prenant pour condition cette nécessité, alors qu'importe, la forme, la couleur ou le mouvement, l'œuvre sera bonne. En effet : « Est beau ce qui procède d'une nécessité intérieure de l'âme. Est beau ce qui est beau intérieurement. » Car sans cette nécessité intérieure une œuvre ne fera pas vibrer l'âme, elle ne sera même pas belle, ou d'une beauté complètement faussée. [...]
[...] L'ouvrage ne fut pourtant pas très bien reçu à l'époque La réception de l'œuvre dans le débat de l'époque fut la suivante : sa peinture fut condamnée en 1933 par le régime nazi. Il y'eut des oppositions, il fut par exemple accusé de psychologisme par ses collègues en Russie durant la période de révolution, de subjectivisme par certains de ces camarades du Bauhaus en Allemagne, ou encore d'idéaliste par d'autres. Son texte n'eut pas vraiment été regardé, jugé trop hâtivement. [...]
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