"Impressionists and Politics: Art and Democracy in the Nineteenth century" est un ouvrage historique de Philip Nord, professeur à Princeton University où il enseigne l'histoire de France et de l'Europe occidentale de 1815 à nos jours. Résultat du rassemblement de travaux épars présentés ou publiés avant sa publication, le livre est paru en 2000. Dans cet essai, il se demande en quoi les liens entre politique et impressionnisme, qui se jouent dans l'affrontement institutionnel entre l'Académie et la nouvelle peinture, dans l'influence des critiques et les nouveaux modes de représentations "sincères" de la modernité, contribuent à éclairer de façon nouvelle un mouvement qui a marqué un tournant majeur dans l'histoire de l'art.
Il s'interroge encore sur la mesure dans laquelle le caractère résolument militant de l'impressionnisme a permis de structurer le mouvement avant de provoquer sa perte.
[...] Des relations privilégiées avec les cercles républicains et les organes de presse dʼopposition ! Si les relations entre impressionnisme et politique semblent visibles à travers lʼengagement des nouveaux peintres autour dʼune cause commune en vue de faire évoluer les conventions et la façon dont ils sʼattachent à représenter des thèmes du quotidien, elles se remarquent surtout par les contacts persistants quʼils ont entretenus avec les milieux politiquement engagés. ! En effet, que ce soit par lʼintermédiaire de leurs relations ou du cercle familial, les peintres impressionnistes eurent lʼoccasion de rencontrer de nombreuses personnalités politiques : Manet était un proche de Léon Gambetta ; Berthe Morisot fut amenée à côtoyer Jules Ferry ; Monet se trouvait en contact avec les cercles de libres-penseurs du Quartier latin dans lesquels il fit la connaissance de Clemenceau. [...]
[...] La montée en puissance du politique chez les impressionnistes : lʼobstacle contourné du Salon ! Le caractère politique de lʼentreprise, en tant quʼil permit aux nouveaux peintres de forger leur identité, allait devenir prégnant et de plus en plus contestataire devant les difficultés quʼils avaient à pénétrer le monde très fermé du Salon officiel. ! Dès lors, leurs aspirations à lʼémancipation dans le domaine esthétique semblaient prendre un tour nouveau, se muant en un combat pour la liberté de façon plus générale. [...]
[...] Philip Nord, "Les impressionnistes et la politique" NOTE DE LECTURE LES IMPRESSIONNISTES ET LA POLITIQUE de Phillip NORD INTRODUCTION ! Les impressionnistes et la politique (Impressionists and Politics: Art and Democracy in the Nineteenth century) est un ouvrage historique de Philip Nord, professeur à Princeton University où il enseigne lʼhistoire de France et de lʼEurope occidentale à lʼère moderne (de 1815 à nos jours). Résultat du rassemblement de travaux épars présentés ou publiés avant sa publication, le livre est paru en 2000. [...]
[...] Puis à partir des années 1880, les egos flattés de tous les artistes desserrent les liens qui les unissaient autour dʼun dessein commun : lʼindividualisme et les enjeux politiques nouveaux poussent lʼimpressionnisme à sa fin (III). NOTE DE LECTURE - «LES IMPRESSIONISTES ET LA POLITIQUE», de Phillip NORD I. LA NAISSANCE DE LʼIMPRESSIONNISME : UN CONTEXTE DʼOPPOSITION À LʼACADÉMIE ET À LʼEMPIRE A. La nouvelle peinture et ses influences ! Lʼimpressionnisme en tant que mouvement artistique cohérent émerge à partir des années 1860 alors que de jeunes artistes, ambassadeurs dʼune «nouvelle peinture», commencent à se regrouper autour dʼun projet commun, dépassant alors les clivages qui auraient pu exister entre eux. ! [...]
[...] En outre, le livre ne fait quʼesquisser le mouvement dans sa globalité et le cantonne essentiellement à la peinture alors que l'impressionnisme a pu se diffuser en littérature voire en musique. On note, au passage, lʼabsence dʼune réflexion sur les origines européennes dʼun mouvement très franco-centré (on pense à la peinture de William Turner, celle de Francisco de Goya, dans une moindre mesure). ! Dʼautre part, lʼauteur ne montre pas tellement quelle a pu être lʼinfluence de lʼÉtat sur lʼopinion publique en matière de goûts esthétiques : il aurait sans doute fallu être moins radical dans la façon de décrire la rupture quʼa représentée la nouvelle peinture et la mesure dont elle a connu le succès public car, assurément, le peuple tout entier nʼy adhérait pas ; une proportion importante des masses populaires et des classes moyennes étaient peut-être encore très marquées par lʼinfluence de lʼacadémisme. [...]
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