L'archéologie de la Grande Guerre, Desfossés, Grande Guerre, devoir de mémoire, sites archéologiques, tranchées, terrassements de la guerre
L'accélération du rythme des aménagements des 50 dernières années et la mise en place de plus en plus automatique de fouilles préventives ont permis de mettre au jour de plus en plus de sites concernant la Grande Guerre (principalement Arras et Reims), allant de sépulture, d'armement, de tranchées, etc. Les cultures ont fait disparaître un grand nombre de ces traces. Excepté les mémoriaux comme Verdun, les réseaux de tranchées, galerie, abris et trous d'obus ont disparu du paysage. Le système défensif de la Grande Guerre, l'un des plus aboutis, est occulté malgré ces 2 lignes sur 600km entre Nieuport et la Suisse. De plus, l'industrialisation demandée pour l'effort de guerre comme la fabrication de canon et d'obus a disparu.
[...] En effet, ces problématiques sont l'apanage de l'archéologue et de l'anthropologue de terrain et il semble assez logique de le leur confier. Toutefois il est important de disposer de personnes capables de définir - et donc de les former les archéo aussi bien aux problèmes archéo qu'à l'histoire - quels seront les apports de ce type de fouille, car il n'est pas possible de fouiller tous les vestiges de la Grande Guerre. Un premier colloque en 2007 à Arras a permis de montrer la légitimité de cette archéologie de la Grande Guerre. [...]
[...] Le système défensif de la Grande Guerre, l'un des plus aboutis, est occulté malgré ces 2 lignes sur 600km entre Nieuport et la Suisse. De plus, l'industrialisation demandée pour l'effort de guerre comme la fabrication de canon et d'obus a disparu. Ces découvertes ont été d'abord très mal perçues par l'archéologue, car d'une part elles détruisaient généralement des vestiges antérieurs et d'autre part constituaient un certain danger lors de la découverte de munition ou d'obus qui ralentissent la fouille. À proximité d'Amiens, les photos aériennes montrent comment des tranchées recoupent d'anciens vestiges comme un cercle funéraire de l'âge du Bronze ou un bastion moderne en étoile datant du siège d'Amiens par Henri IV en 1597. [...]
[...] Elles portaient généralement l'inscription SRD pour Supply Reserves Depot (dépôt des fournitures de réserve) et les soldats les appelaient ironiquement Seldom Reach Destination (atteint rarement sa destination). L'atelier d'artisanat de tranchée d'Actiparc a permis de suivre la chaîne opératoire en utilisant des douilles d'obus en laiton et des bidons en alu pour réaliser des petits objets comme les boîtes d'allumettes ou boucles de ceinturon. Des rebuts de fabrication ont aussi été découverts. Il est ici étonnant en connaissant les pénurie de métal pour chaque pays et récupération draconienne de tous les déchets métalliques qu'autant de rebuts soient délaissés sans être récupérés même des objets semi-finis. [...]
[...] Ils ne prennent alors généralement en compte par obligation les munitions actives et les sépultures militaires. En 1991, la tombe d'ALAIN-FOURNIER, auteur du Grand Meaulnes et disparu en 1914 dans les Hauts de Meuse, est découverte lors de la fouille d'une fosse commune de 21 soldats français. C'est considéré comme l'acte de naissance de l'archéo de la Grande Guerre. Ce sont des fans de l'écrivain qui l'ont localisé, mais pour s'assurer d'identifier le corps on avait besoin d'anthropologue de terrain. Jack Lang, ministre de la Culture, ordonne l'ouverture de la sépulture à Saint-Rémy-la-Calonne. [...]
[...] Le devoir de mémoire est important dans le cas de la Guerre, car la fouille d'une sépulture doit alors faire en sorte de traiter le défunt avec respect. Ces jeunes hommes morts dont la mort souvent violente et encore perceptible sont la trace d'un passé douloureux. De plus, il est des fois possible de connaître le nom du défunt. Ex : tombe d'un soldat du 15e bataillon du Royal Scots inhumé dans un trou d'obus ce qui est assez commun pour cette guerre. Il a été identifié grâce à la présence sur le corps d'une plaque d'identité métallique comme étant Archibald Mac Millan. [...]
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