Le 13 juillet 1842, le duc d'Orléans Ferdinand Philippe (1810-1842), le fils aîné du roi Louis Philippe (1793-1850), meurt à l'âge de 32 ans d'un accident de voiture. Louis Philippe fait alors ériger à l'emplacement où le duc a trouvé la mort, une chapelle commémorative par son architecte Fontaine (1762-1853): la chapelle Notre-Dame-de-la-Compassion. Le 22 juillet 1842, le roi pense premièrement à un travail collectif dont Ingres ne fait pas encore partie (artistes tels qu'Achille Deveria (1800-1857), Claude Jacquand (1803-1878), Émile Wattier (1800-1868)...). Le nom d'Ingres parait le 26 juillet imposé par la volonté du roi Louis Philippe. 17 cartons lui sont alors commandés.
Ingres (1780-1867) récemment rentré de Rome avait peint le portrait du Duc d'Orléans avant sa mort et avait lié une certaine amitié avec son modèle et on peut penser que la commande des cartons lui fut confiée en connaissance de cause (lettre de Marthe-Camille de Montalivet, intendant de la liste civile, envoyée au directeur de la manufacture de Sèvres) « Tous les vitraux de la chapelle d'Orléans devront être confié à Mr Ingres d'après les ordres du roi, qui, dans cette douloureuse circonstance, s'adresse moins encore à l'admirable talent du peintre qu'à ses sentiments bien connus pour le prince que nous pleurons. » L'atelier d'exécution est la manufacture de Sèvres dont le directeur est alors Alexandre Brongniart (1770-1847) depuis l‘année 1800.
Ingres débute son travail pour les cartons en août 1842, le 22 août il avait déjà fixé toutes ses compositions bien qu'il n'ait pu commencer la peinture puisqu'il n'avait pas encore reçu les toiles.
[...] Ce petit panorama d'artiste montre alors le lien indissociable entre peinture et vitrail au XIXe siècle, mais également le grand nombre d'artistes (Ingres y compris) reconnus qui se sont intéressés à la pratique du vitrail. PLACE DANS LA PRODUCTION DE L'ARTISTE : Jean Auguste Dominique Ingres excelle dans les réalisations ou le nombre de personnages est restreint tel que La grande Odalisque exécutée en 1814. Les trois vertus théologales peuvent se définir sommairement par des personnages féminins, représentés sur un support circulaire. [...]
[...] persee.com consulté le 16 mars 2008.) Identification de l'oeuvre TITRE : Les vitraux des chapelles Saint Ferdinand à Paris et Saint Louis à Dreux. AUTEUR DE LA COMMANDE : Le 13 juillet 1842, le duc d'Orléans Ferdinand Philippe (1810 - 1842), le fils aîné du roi Louis Philippe (1793 - 1850), meurt à l'âge de 32 ans d'un accident de voiture. Louis Philippe fait alors ériger à l'emplacement où le duc a trouvé la mort, une chapelle commémorative par son architecte Fontaine (1762 - 1853): la chapelle Notre- Dame-de-la-Compassion. [...]
[...] Il met en avant l'harmonie de ces couleurs vives, et élève La Charité, le Saint Ferdinand, et le Saint Raphaël au rang d'œuvres. Il regrette en revanche les encadrements gothiques qui ne s'accordent pas bien avec les figures. Les années qui suivirent 1911, furent marquées par un engouement extrême du travail d'Ingres, ou aucun élément des cartons et des vitraux ne furent jugés comme inapproprié ou mal exécutés. PLACE DE L'OEUVRE DANS LE COURANT ARTISTIQUE CONTEMPORAIN: Jean-Francois Luneau, dans son article, reprend les propos de Jean Taralon qui disait qu'il était rare que les peintres se soient faits verriers. [...]
[...] C'est ce qu'on appelle des émaux vitrifiables. Les verres une fois peints sont alors cuits dans un four de moufle comme l‘étaient les porcelaines et les céramiques peintes à l‘époque. DIMENSIONS : Les cartons sont aux mêmes dimensions que les vitraux de la chapelle parisienne Ils mesurent 210x92cm pour les figures en pied et 110cm de diamètre pour les vertus théologales tandis que les vitraux de la chapelle de Dreux qui sont de dimensions plus réduites mesurent 175x86cm. SIGNATURE : La plupart des cartons sont signés et datés. [...]
[...] Afin de justifier cela, Ingres dira : En parcourant Montfaucon, je me suis convaincu que l'ancienne histoire de France serait une mine nouvelle à exploiter que les costumes en sont très beaux et quelques-uns se rapprochent des choses grecques Il faut aussi avouer que l'amour de la religion qui animait ce vieux temps guerrier donne aux tableaux un air mystique, simple et grand J'en conclus qu'il me faut prendre cette route comme la bonne et me contenter d'explorer les Grecs sans lesquels il n'y a pas de vrai salut et de les amalgamer, pour ainsi dire, à ce nouveau genre. Cependant, dans le Vœu de Louis XIII, Ingres alliait déjà personnage réel et personnage Saint, soit Louis XIII et la Sainte Vierge. [...]
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