Jean-Baptiste Carpeaux est né à Valenciennes le 11 mai 1827. D'origine pauvre (fils d'un maçon et d'une dentellière), il reçut une éducation sommaire. En 1837, il suit les cours d'architecture des Académies de Valenciennes. En 1838, il s'installe à Paris. Quatre ans plus tard, il s'inscrit dans la classe de sculpture de la « Petite École » grâce à son cousin, le sculpteur Victor Liet. En 1844, il est admis dans l'atelier de François Rude et à l'École des beaux-arts, notamment grâce à Abel de Pujol, peintre valenciennois. Il quitte François Rude, peu apprécié, pour Francisque Duret. En 1853, Napoléon III lui commande le bas-relief de La Soumission d'Abd el-Kader. L'année suivante, il obtient le prix de Rome, après sa troisième tentative, avec Hector implorant les dieux en faveur de son fils Astyanax. Il séjourne, dès 1856, à la villa Médicis d'où il envoie le Jeune Pêcheur à la coquille (1857-1858) et Ugolin et ses enfants (commencé en 1857).
Il est à Rome pour copier l'antique mais ne supporte pas les contraintes du classicisme académique. De retour à Paris, il recherche la protection de Napoléon III et réalise plusieurs portraits de la famille impériale dont ceux du prince impérial et de la princesse Mathilde. A Valenciennes, qui lui verse une pension depuis 1845, il offre un monument à Antoine Watteau, peintre valenciennois de la fin du XVIIe et du début du XVIIIe siècle. Il participe, avec la France impériale éclairant le monde et protégeant l'agriculture et la science, à la décoration du nouveau pavillon de Flore du Louvre (érigé par l'architecte Hector Lefuel). En 1863, l'architecte Charles Garnier lui commande le groupe de La Danse pour la façade de son Opéra. Carpeaux le termine en 1869 et cause l'un des plus grands scandales du siècle : en effet, le groupe choque par son trop grand réalisme et est taxé d'outrage à la pudeur. L'idée de le remplacer est oubliée avec la guerre de 1870. Aujourd'hui, l'original est conservé au musée d'Orsay pour le protéger de la pollution.
[...] - Portrait de la Princesse Mathilde (1820-1904) buste en marbre, commande du modèle, fille de Jérôme Bonaparte, roi de Westphalie, et de Catherine de Wurtemberg, buste légué au Louvre en 1905 puis transféré au musée d'Orsay en 1986. - Le prince impérial et son chien Néro plâtre, H. : 0,43 m. - La France impériale protégeant l'agriculture et les sciences plâtre, H. : 2,60 m ; L. : 4,23 m. - Les Quatre Parties du monde soutenant la sphère céleste, 1867-1872, plâtre, H. : 2,80 m. - Portrait d'Eugénie Fiocre plâtre, H. : 0,85 m. [...]
[...] La faim tue Ugolin, ou, comme le veut une tradition tardive, l'amène à manger ses enfants. L'ambigüité est entretenue dans le chant par la continuité des allusions à l'acte de manger : Poscia, piú che'l dolor, poté'l digiuno Et puis ce que la douleur ne put, la faim le put chant XXXIII, vers 75). Ugolin sera vengé : pour l'avoir poussé à un tel acte de barbarie, l'archevêque Ruggeri sera condamné pour l'éternité à avoir son cerveau dévoré par Ugolin (vers 124-139 du chant XXXII ; vers 1-3 et 76-78 du chant XXXIII). [...]
[...] Fiche d'identité de l'œuvre La sculpture est de Jean-Baptiste Carpeaux et s'intitule Ugolin et ses enfants, mais elle est souvent désignée sous le seul nom d'Ugolin. Elle date de 1862 et est en bronze. Elle mesure 1,94 m de haut sur 1,48 m de large sur 1,19 m de profondeur. Sur le rocher, sous les pieds d'Ugolin, elle est datée et signée : J.-B. Carpeaux/Rome 1860 Sur la plinthe inférieure du socle, à droite, est inscrit Fdu par Vor Thiébaut[1] Ce bronze est une commande de l'État. [...]
[...] Carpeaux sculpteur, catalogue raisonné de l'œuvre édité, les Éditions de l'Amateur Ramade P., De Margerie L., Carpeaux peintre, ouvrage publié à l'occasion de l'exposition organisée par le musée des Beaux-Arts de Valenciennes, Éditions de la Réunion des musées nationaux, Paris Site internet du musée d'Orsay http://www.musee-orsay.fr/fr/collections/oeuvres- commentees/sculpture/commentaire_id/ugolin- 7069.html?tx_commentaire_pi1%5BpidLi%5D=842&tx_commentaire_pi1%5Bfrom%5D=729 &cHash=9b8e955616 Fondu par Victor Thiébaut Le comte de Nieuwerkerke est lui-même sculpteur. Les Gibelins étaient partisans de l'empereur romain germanique et s'opposaient ainsi aux Guelfes, partisans du pouvoir papal. Son nom complet serait Ruggiero degli Ubaldini. La Tour Gualandi est appelée tour de la Mue dans le chant XXXIII de L'Enfer. Ugolin évoque le fait qu'elle se serait ensuite appelée tour de la Faim suite à cet épisode. Expression extraite d'une lettre de Carpeaux à un ami. Auguste Rodin (1840-1917) était également un admirateur de Michel-Ange et de la Renaissance italienne. [...]
[...] Aujourd'hui, l'original est conservé au musée d'Orsay pour le protéger de la pollution. Une copie de Paul Belmondo a pris sa place sur la façade de l'Opéra. En août 1867, le baron Haussmann commande à Carpeaux Les Quatre Parties du monde soutenant la sphère céleste pour décorer une fontaine du Jardin de l'Observatoire. Le modèle n'est montré au public qu'au Salon de 1872. L'œuvre, fondue en bronze et inaugurée en 1874, se trouve toujours au Jardin de l'Observatoire. En 1871, après l'avènement de la Commune, Carpeaux s'était exilé à Londres où il sculpta des œuvres de moindre importance. [...]
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