Etudier la relation complexe qu'entretient l'art avec le fait religieux.
[...] L'art, partie prenante du rite. Caravage - Sacrifice d'Isaac « Ensemble des règles et des cérémonies qui se pratiquent dans une Église particulière, une communauté religieuse » selon le Larousse. En effet, « les rites religieux ont pour but d'introduire l'homme dans le terrain du sacré, lui permettant une communication avec le divin. Le plus souvent ces rites sont censés reproduire l'aspiration divine, ou encore l'action d'un ancêtre. Ce sont donc des actions qui règlent les rapports de l'homme avec la divinité et traditionnellement présentes depuis longtemps. [...]
[...] À n'en pas douter ce tableau avait pour intention d'étayer le récit scriptural. Peter Bruegel l'Ancien - La Tour de Babel (1563) Notons également que la période du classicisme au XVIIème siècle s'inspire des maîtres de la renaissance classique au service de la monarchie absolue. Nicolas Poussin ou encore Claude Lorrain sont les figures majeures du courant, ils développent leur propre style caractérisé par une grande rigueur dans la composition et des sujets, souvent inspirés de la mythologie et de l'histoire romaine et chrétienne, dans lesquels il apporte une réflexion sur l'homme, la morale héroïque et la nature. [...]
[...] Le sacré serait donc visible et puissant mais celle-ci pourrait être ambivalente comme le souligne Caillois. Elle peut servir le bien ou le mal et agir individuellement et collectivement. La sacralisation de l'art. Nos sociétés contemporaines croient de moins en moins en Dieu. C'est un fait. Nietzsche parlait même de la mort de Dieu. Pourtant, les œuvres d'art continuent de s'inspirer des traces sacrées. Néanmoins, le sacré, dans une perspective non religieuse, est régulièrement utilisé pour indiquer ce qui marque l'identité efficiente. Il ne s'agit plus d'un sacré religieux, mais d'un sacré ambivalent. [...]
[...] Les supports sont les enluminures ou encore les vitraux des édifices religieux. Les couleurs sont vives créent un effet impressionnant chez le spectateur, elles marquent les mémoires et de cette manière rendent la compréhension de tous. La transmission par l'Art rend bien souvent compte de la croix sur laquelle Christ est mort, il y a également une auréole pour les saints et enfin les clefs pour l'apôtre Pierre. L'art définie le degré de sacralité des personnages par leur taille sur les différents vitraux. [...]
[...] Néanmoins « ces sociétés dites « primitives » ne semblent pas distinguer le sacré du profane. Tout acte y est lié à un rite traditionnel qui sacralise la moindre action. Le sacré se présente comme un moyen de transcendance qui renouvelle l'objet du culte. Plus tard, le monde grec se présente donne à la civilisation occidentale une place aux dieux et une autre aux hommes comme cela se remarque à travers la Vénus de Milo (IIe s. avant J.-C., Louvre). Mais ces corps parfaits proposés par l'Antiquité ne reflètent pas le commun des mortels ». [...]
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