La troisième guerre de Macédoine débute en 172 av. J.-C. lorsque le roi de Macédoine Persée développa de nouveau certaines initiatives politiques envers la Grèce. L'armée romaine connut deux années particulièrement difficiles puisque Rome comptait sur certains alliés grecs qui se sont que très peu engagés. Rome envoya alors, en 168 av. J.-C., Paul-Émile pour diriger l'armée et reprendre en main leur stratégie. Ils réussirent à pénétrer en Macédoine par une stratégie de contournement. La bataille de Pydna s'engagea alors le 22 juin 168 av. J.-C., dans l'après-midi. Cette bataille opposa la totalité des deux armées (39000 du côté des Romains et 44000 du côté macédonien) et elle marque une grande défaite pour les troupes macédoniennes puisque celle-ci met fin à la troisième guerre de Macédoine et du même coup abolit la monarchie macédonienne.
A la suite de cette grande victoire, Paul-Émile revint en Grèce au printemps 167, 1 an après sa victoire sur la Macédoine. Ce voyage dura plusieurs mois et fut marqué par une première étape à Delphes, ville où le général avait déjà sacrifié au dieu Apollon au moment où en 168 av. J.-C., il allait prendre le commandement de ses légions. Jean Louis Ferrary indique que ce second voyage à Delphes avait peut-être pour objectif de rétablir l'image des Romains à Delphes, qui avait été dégradée par les premières années de la guerre. C'est lors de son passage à Delphes que Paul-Émile décida de faire ériger un monument commémoratif de sa victoire. Il réemploya en fait une base où un pilier destiné à recevoir une statue commémorative, qui avait été élevé par Persée désormais vaincu.
Comment à travers ce monument, Paul-Émile affirme-t-il sa victoire sur le Royaume de Macédoine et par là, sa suprématie sur le monde Hellénistique ?
[...] Enfin, un autre fait souligne cette démonstration de pouvoir. Sur la dédicace du pilier gravé en latin au IIème siècle avant notre ère on pouvait lire : LUCIUS AIMILIVS LUCII FILIUS IMPERATOR DE REGE PERSE MACEDONIBVSQVE CEPET qui signifiait Lucius Aemilius, fils de Lucius, général, a pris (ceci) au roi Persée et aux Macédoniens Cette inscription ne nous montre cependant aucune mention officielle de Rome, ni des Romains. Ce n'est donc ni son peuple, ni le Sénat romain qui ont consacré ce monument, mais Paul Émile lui-même. [...]
[...] Le pilier de Paul-Émile mesurait 9,97m. Il reposait sur une assise de réglage et était composé de trois éléments principaux. Premièrement, le piédestal rectangulaire comprenait une plinthe, un corps de moulure, la base et une corniche moulurée. Deuxièmement, sur le piédestal reposait le pilier qui se composait pour sa part d'une plinthe jouant un rôle de stylobate, un corps de moulure (identique à celui que l'on trouvait sur les bases de colonnes ioniques attiques), d'un fût à onze assises alternant des rangs de deux pierres et des rangs de trois pierres. [...]
[...] La bataille est alors engagée. Cependant les opinions sont partagées, puisque Plutarque avance le fait que les Romains aient volontairement lâché le cheval pour obliger le roi Persée à combattre. Toujours est-il que d'après les diverses sources qui nous ont été proposées, il apparaît que Paul-Emile devait sa victoire grâce à l'écrasante supériorité de son armée mais, surtout grâce à la résistance héroïque de l'avant-garde, qui s'est sacrifiée pour donner aux légions romaines le temps de se former. Au final, cette frise illustre par des groupes simples et clairs, le souvenir héroïque de cette avant-garde avec comme élément déclencheur la fuite du cheval présente sur la face nord. [...]
[...] Ce voyage dura plusieurs mois et fut marqué par une première étape à Delphes, ville où le général avait déjà sacrifié au dieu Apollon au moment où en 168 av. J.-C., il allait prendre le commandement de ses légions. Jean Louis Ferrary indique que ce second voyage à Delphes avait peut-être pour objectif de rétablir l'image des Romains à Delphes, qui avait été dégradée par les premières années de la guerre[1]. Il faut alors évoquer le passage de Persée à Delphes en 174 av. J.-C. accompagné de son armée, afin de sacrifié aux dieux. [...]
[...] Les blocs du monument étaient donc répartis entre ces deux monuments. Le second monument celui aux rosettes était bien plus mal conservé, plus petit, il était considéré comme plus récent et se dressait sur une terrasse au-dessus du pilier de Paul-Émile. Entre 1935 et 1936, lorsque l'on décida de procéder à des travaux d'agrandissement du Musée, le pilier fut à nouveau démonté. La frise fut alors déposée dans les jardins de l'Éphorie jusqu'en 1996, date à laquelle on entreprît de nouveaux travaux. [...]
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