C'est au printemps de l'année 1818 que les soeurs de Notre-Dame de Namur reçurent la plus grande partie du Trésor d'Oignies qui avait été caché durant la révolution, ce qui lui avait permis d‘échapper au vandalisme. Le trésor des soeurs de Notre Dame de Namur compte 40 documents dont trois portent la signature d'Hugo d'Oignies, cependant beaucoup d'autres oeuvres de ce trésor lui sont attribuées dont l'ensemble de cinq phylactères (dont les phylactères de Sainte Marguerite, Saint-Hubert et de Saint André).
Les phylactères, réceptacles destinés à conserver un objet, tiennent une place importante dans le déroulement des cérémonies liturgiques ou des rites de dévotion. Ils peuvent être suspendus à un ciborium au-dessus d'un autel, ou même peut-être être portés autour du cou durant les processions. Leur porte renfermant des reliques (telles des reliques de saints, des fragments de la vraie croix ou encore des morceaux de pain eucharistiques) pouvait vraisemblablement être ouverte durant les cérémonies. Ces objets avaient vocation de prévenir des maladies et des accidents. La plupart se caractérisent par des différences de traitements entre la face principale et le revers, l'avant recevant des décors ornementaux de gemmes, ou d'émaux et l'arrière, du vernis brun ou un décor gravé. Plus particulièrement, le phylactère de Saint Martin a été exécuté entre 1230 et 1235. Il présente une forme circulaire sur laquelle se déploie six lobes, et incluant à chaque intervalle des cabochons. Il se compose d'une âme de bois recouverte de cuivre et d'argent doré estampé et gravé.
[...] Celui-ci arriva à Oignies en 1208. C'est lui qui dota le prieuré de certaines reliques que renferment les reliquaires du prieuré. La translation des reliques, dont l'objectif était de doter chaque sanctuaire d'un fragment d'un corps saint, avait débuté depuis le IVème siècle et la dotation de ces reliques faisait l'objet d'un grand intérêt dans le monde ecclésiastique. Jacques de Vitry avait par exemple translaté le corps de la Sainte-Marie de Willambroux appelée dès lors Marie d'Oignies et dont le phylactère conservé au musée d'art et d'histoire de Bruxelles[2] renferme une phalange tout comme le phylactère de Saint Martin renferme une phalange du pouce de Saint Martin. [...]
[...] Elle retient de son bras gauche son fils, cependant elle ne semble pas le tenir fermement mais simplement le soutenir de sa main gauche. Le bras droit, quant à lui, est légèrement détaché du corps, et son avant-bras droit est porté au ciel, de telle sorte qu'il est empreint d'une grande verticalité. Elle tient dans sa main droite, entre le pouce et l'index, une sorte de petite sphère qui semble être une pomme d'où part un sceptre à fleur de lis. [...]
[...] Cependant, c'est grâce à la technique d'orfèvre qu'il parvient à inclure la nouveauté, ce qui rend alors son œuvre originale. Bibliographie Ouvrages généraux -COLLON-GEVAERT (Suzanne), Art roman dans la vallée de la Meuse aux XIe, XIIe et XIIIe siècles, Bruxelles, Arcade -COLLON-GEVAERT (Suzanne), Histoire des arts du métal, Bruxelles, Palais des Académies -ERLANDE-BRANDENBURG (Alain), L'art gothique, Paris, Citadelle-Mazenod -MALAISE-HEGER (Christiane), Le Trésor du Prieuré d'Oignies: chef-d'oeuvre de l'orfèvrerie mosane, Liège, Mardaga -REAU (Louis), Iconographie de l'art chrétien. Tome premier : introduction, Paris, Presses Universitaires de France -ROUSSEAU (Félix), L'art mosan: introduction historique, Gembloux, Editions J. [...]
[...] La plupart se caractérisent par des différences de traitements entre la face principale et le revers, l'avant recevant des décors ornementaux de gemmes, ou d'émaux et l'arrière, du vernis brun ou un décor gravé. Plus particulièrement, le phylactère de Saint Martin a été exécuté entre 1230 et 1235. Il présente une forme circulaire sur laquelle se déploie six lobes, et incluant à chaque intervalle des cabochons. Il se compose d'une âme de bois recouverte de cuivre et d'argent doré estampé et gravé. [...]
[...] L'autre pan, qui glisse de la tête à la poitrine et recouvre cette dernière est maintenu sous la poitrine par l'autre pan de tissu. Enfin, les avant- bras sont également masqués par la cotte que porte Marie, présentant elle aussi des plis mais moins accentués que sur le reste du vêtement, et qui se resserre au poignet par une bordure décorée. Ces étoffes recouvrent la vierge de toute part et ne permettent d'apprécier l'humanité de celle-ci que par son visage, son cou et ses mains nues. [...]
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