Le Monument des Néréides

Résumé du document

Le Monument des Néréides possède un décor sculpté de qualité et abondant. On trouve des bas-reliefs en divers endroits : 2 frises de bas-reliefs se trouvent sur le soubassement, elles sont surmontées d'une corniche composée d'une double rangée d'oves, de perles et pirouettes (triple rangée d'oves au-dessus de la porte). Une autre frise se trouve au niveau de l'architrave, la dernière se déroule autour de la cella à la manière de la frise des Panathénées du Parthénon. Il y a aussi des statues en ronde-bosse : les Néréides aux entrecolonnements et les acrotères sur le toit. Le décor exalte le pouvoir dynastique et la figure du dynaste Arbinas à qui le tombeau est destiné.

La 1° frise est haute d'environ 1 mètre et se compose de nombreuses scènes de combats. Les combattants sont représentés par petits groupes. Ce sont des soldats à pied et des cavaliers. Sur le relief 852 on a un cavalier entre 2 fantassins. Le soldat de gauche et tourné vers la plaque précédente. Le cheval est cabré mais il est de même taille que les personnages.
Un autre exemple se trouve sur la plaque 858. A gauche on a 2 personnages, l'un nu, et l'autre mal conservé. Le soldat au centre est à genoux et lève les bras. Le dernier s'apprête à le frapper.
Sur le relief 860 on remarque quelques maladresses. On a 2 soldats cuirassés et casqués. Les 2 autres,désarmés, sont sûrement morts l'un est couché à terre, l'autre sur le dos du cheval. Le cheval est cabré, ses pattes s'entremêlent avec celles du mort. Le cheval a la même taille que les hommes. L'homme à terre a la tête et le torse de face et les jambes de profil. Sur la plaque 862 on a un peu de la même manière un homme qui tombe de cheval.

Extraits

[...] Le Monument des Néréides est un savant mariage entre les influences locales et des exemples de l'art grec. D'abord il faut remarquer que le Monument des Néréides et les monuments funéraires de Xanthos en général sont à l'intérieur de la ville. Ce qui ne se fait pas du tout en Grèce. D'autre part, la superposition de deux frises sur le soubassement est typiquement lycienne. Pour ce qui est de l'iconographie, le thème des prises de ville ne se retrouve pas dans l'art grec. [...]

[...] A l'est on a le thème de la chasse. A la plaque 889 on a une chasse à l'ours. A gauche un personnage à pied, puis un cavalier qui se dirige vers la proie et tenait peut-être une lance. L'ours debout fait face au chien. A droite 3 autres cavaliers et un chien. Sur la plaque 887 on retrouve une chasse au sanglier. A gauche homme à pied devancé par 3 cavaliers au galop. Il y a 2 chiens sous les pattes des chevaux et un autre attaque le sanglier. [...]

[...] Le est représenté une fois de plus plus petit que les autres ce qui reste maladroit. Mais les 2 personnages suivants sont agenouillés ce qui marque une certaine évolution dans l'occupation de l'espace imposée par le fronton. Ces soldats portent des bonnets persans. Ce fronton est beaucoup plus dynamique et vivant que le précédent. Venons en maintenant aux acrotères. L'acrotère faîtier du côté est représente l'enlèvement de Thétis par Pélée. Mais même s'il est très fragmentaire on voit un homme retenant une femme par la jambe. [...]

[...] L'art grec est le dernier style sur lequel le Monument des Néréides prend exemple. D'abord on remarque l'emprunt à la mythologie grecque avec les Néréides et Thétis et Pélée. De plus selon la mythologie les héros morts étaient transportés sur l'Ile des Bienheureux par les Néréides. Une fois de plus on voit que la sculpture assimile le dynaste à un héros. En effet, le cortège de Néréides serait là pour amener le héros Arbinas à sa dernière demeure au même titre qu'un Achille ou un Héraclès. [...]

[...] Malgré le traitement en série des personnages il y a une alternance de figure de frontal ou de profil afin d'intégrer un peu de diversité. Toutefois les visages restent monotones et sans expression. Au coin on trouve un chien couché. Derrière son épouse il y a d'abord 2 officiers, puis 3 jeunes femmes. On remarque la diminution maladroite de la taille des personnages. On voit des maladresses dans la diminution de la taille des personnages qui sont toujours représentés debout. Les coins sont meublés par des chiens couchés. [...]