Honoré Daumier, auteur de la lithographie étudiée ici, est né à Marseille le 26 février 1808 et mort à Valmondois le 10 février 1879. Il fut à la fois peintre, sculpteur, caricaturiste et lithographe français connu et reconnu.
Dès ses huit ans, il monte rapidement à Paris. Autodidacte, cette qualité lui facilite une mobilité culturelle & sociale. Il commence à travailler très jeune et devient commis de librairie chez Delaunay, au Palais Royal. Simultanément, il découvre l'apprentissage de la lithographie chez un dessinateur de portraits marseillais, Zéphirin Belliard. En 1828, Daumier réalise ses premières lithographies pour le journal La Silhouette puis l'on découvre ses premières caricatures en 1830 dans La Caricature. Deux ans plus tard, le fondateur du Charivari, Charles Philipon, lui propose de collaborer à son journal, déjà particulièrement dirigé contre le roi Louis- Philippe. C'est à travers ce poste que l'artiste va commencer à jouer un rôle
important dans la vie politique de l'époque.
En recourant à la caricature, qui existe depuis la Renaissance (& selon Champfleury depuis l'Antiquité), Daumier reste l'inventeur d'un métier, celui de dessinateur de presse. Il fut sculpteur, dessinateur & peintre, mais avant tout caricaturiste républicain.
[...] Il se fait aussi le témoin de certains événements tragiques ou de scènes fortes se déroulant à Paris (Rue Transnonain avril 1834, Le Ventre législatif). A partir de 1845, il illustrera certains romans d!Honoré de Balzac comme Le Père Goriot ou Ferragus. A la suite de difficultés financières qu'il subit depuis 1865, son ami et sculpteur Geoffroy-Dechaume l'aide à s'installer avec son épouse dans le Val-d'Oise, à Valmondois. Son autre ami Camille Corot lui prête une maison, dans laquelle il meurt en 1879. [...]
[...] Il fut à la fois peintre, sculpteur, caricaturiste et lithographe français connu et reconnu. Dès ses huit ans, il monte rapidement à Paris. Autodidacte, cette qualité lui facilite une mobilité culturelle & sociale. Il commence à travailler très jeune et devient commis de librairie chez Delaunay, au Palais Royal. Simultanément, il découvre l'apprentissage de la lithographie chez un dessinateur de portraits marseillais, Zéphirin Belliard. En 1828, Daumier réalise ses premières lithographies pour le journal La Silhouette puis, l'on découvre ses premières caricatures en 1830 dans La Caricature. [...]
[...] La Métamorphose du roi Louis-Philippe en poire, de Charles Philipon (1831). De l'analogie à la substitution. ! Relation entre texte & image À l'origine de "caricature", on trouve le verbe latin "caricare" (charger). Cette attaque graphique qui vise au ridicule, joue de l'accentuation des traits et de l'addition d'attributs. Pour évoquer l'arrivée au pouvoir de Louis-Philippe, Daumier a recourt à la manière anglaise où la caricature, qui ridiculise ses cibles, est tracée à la plume, avant d'être en règle générale coloriée. [...]
[...] En tant que caricaturiste et critique connu à travers le pays, l'auteur attaque ouvertement son roi, et par conséquent son gouvernement. Cette critique émane clairement de l'intérieur de la France, dont l'unique but est de dénoncer le pouvoir bourgeois en place et par conséquent les différences entre classes populaires et classes (trop) aisées. Il s'agit donc ici d'une caricature contre Louis-Philippe dont les besoins financiers sont considérables à l'époque. Le roi, connu pour son avarice, batailla ferme pour obtenir une liste civile importante. Daumier dénonce ainsi la corruption électorale pratiquée par le régime de la monarchie de Juillet. [...]
[...] Au XIXe siècle, la caricature est perçue comme un art du dégoût associé au sarcastique et à l'exagération, l'un n'allant pas sans les autres. Dans la lignée des avant-gardistes, ce mouvement, défiant les institutions par l'exagération, le sarcasme et la liberté d'expression et de réflexion, devient à cette époque une arme journalistique et politique sous les traits d'un genre artistique. Cependant, Jules Grandjouan explique qu'à l'époque de Daumier, la caricature devint ainsi un produit considéré comme vulgaire et trivial, née d'une liberté d'expression jugée trop soudaine et trop grande. [...]
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