Cratère de Vix, découverte archéologique, chambre funéraire, Antiquité celte, âge du fer, Europe
En 1953, Maurice Moisson et René Joffroy firent une découverte archéologique exceptionnelle sur le site du mont Lassois à Vix, à quelques kilomètres de Châtillon-sur-Seine. En effet, ils découvrirent dans un tumulus une chambre funéraire de 9 m² datant entre 500 et 470 av. J.-C, dans laquelle reposait le corps d'une femme sur un char démantelé et dont les quatre roues avaient été déposées le long d'une paroi de la chambre. La défunte était accompagnée d'un riche mobilier, parmi lequel se trouvaient un cratère écrasé en bronze pourvu d'un couvercle-passoire orné d'une statuette féminine, un torque en or et un important service à boire. Après restauration, il s'avéra que le cratère, datant de 530 av. J.-C., était le vase le plus volumineux connu à ce jour.
[...] Après restauration, il s'avéra que le cratère, datant de 530 av. J.-C., était le vase le plus volumineux connu à ce jour. Nom Âge Type Période historique Fonction Taille Diamètre Poids Épaisseur Contenance Composition Lieu de naissance Lieu de la découverte Lieu d'exposition Vase de Vix ans Cratère à anses à volutes Antiquité celte Âge du Fer (période hallstattienne) Pièce d'un service à boire 1,64 m 1,27 m 208 kg (sans les anses) 1,2 mm (moins qu'une pièce de 5cts) L (environ 5 baignoires) Bronze Grèce Vix (pied du mont Lassois) Musée de Châtillon-sur-Seine Cette découverte marque un tournant dans les études sur l'Âge du Fer de l'Europe moyenne, en tout cas sur le premier Âge du Fer et le début du second, du VIIᵉ au Vᵉ siècle. [...]
[...] Le visage rappelle celui des hoplites. Le char à deux roues supporte une caisse légère surmontée de deux barres latérales recourbées en anses ; sur le devant la barre d'appui atteint presque le niveau de la ceinture du conducteur. Les roues sont à quatre rayons. Le couvercle-passoire : Le cratère était fermé par un couvercle creux de 1 m 02 de diamètre. Presque diamétralement opposées, deux groupes de deux encoches laissent le passage à la crête des volutes des anses du cratère. [...]
[...] Le sommet de l'ombilic supporte une statuette de bronze. Dans un axe perpendiculaire à celui des encoches du rebord, sont fixées deux poignées pesant chacune 0 kg 940, coudées à angles droits et dont les extrémités recourbées vers l'extérieur sont terminées par des palmettes à dix branches émergeant de deux volutes en forme de U. Le couvercle-passoire retenait les épices quand on versait le vin, on mélangeait le vin à des épices pour mieux le conserver et le parfumer. La statuette : Haute de 0 m 19, pesant 1 kg 230, elle représente une femme vêtue d'une longue robe, serrée à la taille par une ceinture plate. [...]
[...] Mais cette route pénible et longue, capable de servir de transport d'objets de petite dimension et d'un poids restreint, a t-elle pu être utilisée pour le cratère, qui, lui, pèse plus de 200 kg ? Cette difficulté n'existe plus si on envisage que le cratère a pu être amené à Vix démonté. Même l'usage de la voie Rhône-Saône aurait nécessité un trajet terrestre non négligeable, et donc peut-être aussi nécessité un démontage. Chaque pièce isolée est facilement transportable à dos de cheval ou de mulet. Maintenant, si on envisage un démontage, il faut alors supposer qu'un ouvrier a accompagné le convoi car le remontage demande une grande technique. [...]
[...] Bien qu'il fut écrasé, il n'y avait aucun manque de métal. Le parfais travail des restaurateurs nous permet aujourd'hui d'admirer encore ce fabuleux présent. Ce cratère se compose d'une cuve, d'une seule pièce, sans soudure, le col est attenant à la panse. La patine de la pièce est dure, lisse et brillante, d'une couleur verte foncée. Sous cette patine le métal a conservé sa couleur jaune d'or originelle, caractéristique des bronzes grecs. L'épaule de la cuve est ornée de 74 languettes ou godrons plats repoussées au ciselet. [...]
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