Cette étude d'oeuvre présente le tableau ''le couronnement de la Vierge'' par Enguerrand Quarton, peintre du nord de la France, de niveau licence.
[...] La toile qui nous est ici présentée a été intitulée par son auteur le Couronnement de la Vierge. Ce sujet religieux a été très représenté dans la littérature (St Bernard) mais aussi artistique, surtout à la Renaissance. Cette huile sur toile, qui est à la bas un retable, c'est-à-dire une œuvre décorant un autel, mesure 183 cm par 220cm. Elle est en détrempe d'œuf et d'huile et fut commandée en 1453 par Jean de Montagnac pour l'église de la Trinité des Chartreux à Villeneuve les Avignon. [...]
[...] Ils ont ainsi les yeux fermés car aveugle de la lumière divine. Les couleurs y sont froides et ils sont dans le noir sans sortie possible. Conclusion : Ainsi, de cette œuvre décidément gothique bien qu'annonciatrice du style renaissance, Charles Sterling dit que « l'œuvre tire son esthétique linéaire et l'ordonnance plane et verticale du Nord de la France ». Ce tableau très linéaire et symétrique montre des tranches de représentation de la création entre lesquelles Dieu fait le lien. [...]
[...] Tout en haut se trouvent les anges avec leurs ailes puis les personnages les plus importants (apôtres, prophètes, disciples) puis les clercs morts (les papes, les évêques et prêtres montés au ciel) puis des enfants morts jeunes en état de grâce, priant et glorifiant les saints et Dieu. Tous sont auréolés d'un nimbe rond simple, sans croix. Ils sont ce que l'Eglise appelle couramment la cour céleste. La présence de nombreuses couleurs, en particulier les saints en rouge derrière la scène principale est représentative du style gothique. La couleur dorée en arrière-plan et la richesse du décor du cadre montrent l'importance de ces bienheureux membres de l'Eglise triomphante pour les fidèles au quotidien. [...]
[...] Cette toile est assez surprenante par le foisonnement des éléments, des couleurs, et du style ; beaucoup d'images des fondamentaux de la religion sont présentes pour faire passer un message aux croyants : « Le tableau commandé au peintre de Laon se devait d'être lisible, accessible à tous les chrétiens de cette époque, même les moins savants » (Jacques Chiffoleau). Au sortir du Moyen-Age, il n'y a pour autant pas plus d'érudits. Deux moyens de christianisation sont régulièrs : la prêche à la messe et les tableaux dont leur visée est didactique. Mais il peut être intéressant de se demander en quoi l'art religieux n'a pas seulement pour fonction une dimension évergétique. [...]
[...] On y trouve encore une symétrie quasiment parfaite entre deux villes. A droite se trouve une représentation de Jérusalem, la ville où se trouve le tombeau du Christ. Face à elle se trouve la ville de Rome entourée d'une muraille. On y voit aussi le Tibre et un grand bâtiment rose qui est en fait une figuration de la messe de St Grégoire, tableau du maitre de Quarton Campin et de deux petits retables de Cadart et Requin pour montrer son talent d'enlumineur, comme la plupart des artistes de l'époque. [...]
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