La bande dessinée au Moyen-Âge

Thèmes abordés

Bande dessinée, Moyen-âge, histoire de l'art, art, Empire Byzantin, fresques, mozaiques, jugement dernier, nef, voute, peinture, vitraux, tapisserie, tapisserie de Bayeux, tenture de l'Apocalypse, enluminure, écriture

Résumé du document

Le Moyen-Âge commence au Ve siècle et se termine avec la découverte des Amériques par Christophe Colomb, en 1492. Ce que nous appelons Moyen-Âge dure donc... mille ans ! et sépare l'Antiquité de la Renaissance.
Le Moyen-Âge est une période d'illettrisme majeur, et le visuel recouvre donc beaucoup d'importance : si le clergé sait lire et écrire, grâce aux précieux ouvrages qu'il conserve dans ses riches bibliothèques et ses abbayes (les fameux scripto-rium), le peuple, lui, reçoit un enseignement essentiellement basé sur les images. Les lieux d'apprentissage sont les églises : romanes, gothiques, elles sont chatoyantes de couleur et racontent chacune à leur manière des histoires, comme la vie du Christ et des saints, les grands préceptes de l'Église, offrant la vision du paradis et de l'enfer... leurs sculptures, les peintures et les fresques, leur mobilier, tout « parle » et a une vocation éducative.

Extraits

[...] Il ne s'agit pas encore de bulles, mais dans son ensemble, la tapisserie de Bayeux évoque indéniablement le style et la composition d'une bande dessinée. Dans un registre plus religieux, le château d'Angers conserve la tenture de l'Apocalypse, commandée par le duc d'Anjou Louis 1[er] vers 1375. Longue à l'origine de 140 mètres, c'est encore à ce jour le plus important ensemble de tapisseries médiévales subsistant au monde. La tenture est composée de 6 pièces successives découpées chacune en 14 tableaux. [...]

[...] Polychromes, les scènes sont bien séparées les unes des autres par des colonnettes. Si les épisodes de la vie du Christ étaient facilement identifiables même pour des pèlerins, nulle écriture ne vient préciser la scène représentée. Les vitraux À partir du XII[e] siècle et plus encore aux XIII[e] et XIV[e] siècles, les constructeurs de cathédrales cherchent à faire entrer la lumière dans les édifices. Les vitraux remplacent peu à peu les murs ; de grands ensembles figurés sur verre voient le jour, reprenant la compartimentation des fresques romanes. [...]

[...] Ce que nous appelons Moyen-Âge dure donc . mille ans et sépare l'Antiquité de la Renaissance. Le Moyen-Âge est une période d'illettrisme majeur, et le visuel recouvre donc beaucoup d'importance : si le clergé sait lire et écrire, grâce aux précieux ouvrages qu'il conserve dans ses riches bibliothèques et ses abbayes (les fameux scriptorium), le peuple lui reçoit un enseignement essentiellement basé sur les images. Les lieux d'apprentissage sont les églises : romanes, gothiques, elles sont chatoyantes de couleur et racontent chacune à leur manière, des histoires, comme la vie du Christ et des saints, les grands préceptes de l'Église, offrant la vision du paradis et de l'enfer . [...]

[...] Cette fresque exceptionnelle par sa dimension et sa conservation jusqu'à aujourd'hui, se lit comme un livre d'images. Ici, pas de texte ; ce sont les clercs qui expliquent et enseignent. Les clôtures et jubés La technique des tableaux est également reprise pendant tout le Moyen-Âge dans les clôtures de chœur ou les jubés. Celui de Notre-Dame de Paris, édifié au XIV[e] siècle, retrace ainsi 14 scènes de la naissance et de la vie de Jésus avant sa passion, et 9 scènes des apparitions du Christ après sa Résurrection. [...]

[...] Les tapisseries La tapisserie occupe un rang à part dans le décor médiéval, car elle a autant une vocation religieuse que profane. Suivant sa taille et sa préciosité, elle peut être montrée lors d'occasions particulières, les fêtes religieuses notamment, mais aussi lors de cérémonies civiles, comme pour les entrées triomphantes des princes et des rois ou des grands évènements marquant une ville ou une communauté. La tapisserie est alors sortie et tendue, en intérieur sur les parois de la nef d'une église ou en extérieur, sur des mâts, afin d'être visible par tous. [...]