Vrancke van der Stockt - les primitifs flamands et leur temps

Résumé du document

Vu qu'aucune monographie importante n'a été dédiée au peintre Vrancke Van der Stockt, vu que l'ont ne possède pas beaucoup de documents, et vu que lorsqu'on parle de ce peintre on parle plus à travers des hypothèses que grâce à des connaissances réelles, il faut, pour pouvoir comprendre son style et ses emprunts, le relier au maître Rogier Van der Weyden, figure emblématique de la peinture du XV siècle. De plus, Stockt reprend souvent des motifs, des compositions et des sujets iconographiques de Rogier. D'ailleurs on présume qu'ils ont travaillé dans le même atelier, mais cela n'est, encore une fois, qu'une hypothèse.

L'aspect le plus important et inhérent à la peinture elle-même est le fait que Van Der Weyden instaure au XV siècle une interprétation nouvelle de l'image proposé par Jan Van Eyck et Robert Campin : il résout le problème de la peinture statique de Jan Van Eyck, et s'ouvre à la représentation des émotions, il représente les sentiments en mettant en mouvement l'intériorité de ceux-là.

Ses personnages ne sont plus représentés en tant qu'objets, ils sont liés entre eux par un climat émotif, les gestes sont adoucis, régis par un rythme plastique. Les visages s'affinent et deviennent plus expressifs, ainsi que les corps plus sveltes.

Extraits

[...] Ensuite Jeanne Magnin en 1914 et en 1933 le classe dans l'école flamande du XVIe siècle. C'est Hulin de Loo, en 1926, qui le rapproche au retable de la Rédemption de Vrancke Van der Stockt et c'est de cette façon qu'il a pu être attribué au bon peintre. Dans ce cas-là on trouve aussi des rapprochements et similitudes avec deux tableaux de Rogier Van der Weyden : l'Annonciation Clugny à New York et le volet gauche du retable de l'Adoration des Mages à Munich. [...]

[...] HULIN DE LOO, Georges, Stockt (Vrancke van der) dans Biographie nationale, Bruxelles, l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, 1926-1929, t.24, pp. 66-76 PANOSFKY, Erwin, Les primitifs flamands, Paris, Hazan PERIER-D'IETEREN, Catheline, Rogier Van der Weyden, sa personnalité artistique et son influence sur la peinture du XV siècle dans Rogier Van der Weyden-Rogier de la Pasture. Peintre officiel de la Ville de Bruxelles. Portraitiste de la Cour de Bourgogne octobre-18 novembre 1979 Musée communal de Bruxelles, Maison du roi pp.47-55 PERIER-D'IETEREN, Catheline, «Stockt, (Vrancke van der) dans The Dictionary of Art. [...]

[...] Vrancke Van der Stockt, Triptyque de la Descente de la croix : La découverte de la vraie croix par Sainte Helène, vers 1470, huile sur bois, sans dimensions, Madrid, Collection particulière 7. Vrancke Van der Stockt, Pietà, vers 1470, huile sur bois cm x 71 cm, Musée Mayer Van der Bergh, Anvers 8. Rogier Van der Weyden, Pietà, vers cm x 35 cm, huile sur bois, Musée du Prado, Madrid 9. Vrancke Van der Stockt, La descente de la croix, vers 1460-1470, sans dimensions, huile sur bois, Alte Pinakothek, Munich VIII. [...]

[...] Ces petits maîtres symbolisent la fin d'une époque et le début d'une autre. A cette époque les grands maîtres sont morts ; Van der Weyden en 1464, Bouts en 1475 et Van der Goes en 1482. Avec leurs morts, c'est leur style et leurs compositions innovatrices qui disparaissent, en laissant leurs successeurs sans aucune possibilité de renouveau. Par conséquent les petits maîtres ont des difficultés à se débarrasser des principes représentatifs de la génération précédente et ils se dirigent, dans le niveau de la composition, vers des sujets plus narratifs. [...]

[...] Le revers du triptyque représente un sujet peu fréquent dans la peinture du XVe siècle, c'est le Paiement du tribut (fig.2 et 3). Donc le thème du retable dans sa totalité peut être compris d'après Hulin de Loo comme: le rachat du péché originel par le sacrifice du Fils de Dieu l'humanité sauvée grâce à la pratique des bonnes œuvres et aux sacrements de l'Eglise. Ce triptyque s'identifiait avant avec le Retable de Cambrai, commandé par Jean Robert en 1455 à Rogier Van der Weyden, Laborde le décrit dans Les Ducs de Bourgogne mais sans spécifier les thèmes, si ce n'est celui du panneau central. [...]