La fonction principale d'un vitrail est de combler les ouvertures de manière décorative. Pour cela, le vitrail est constitué d'un ensemble de pièces de verre colorées et translucides, maintenues entre elles par un réseau de fils de plomb. Cet art, né à la fin du haut Moyen Age, affiche une grande vitalité à la Renaissance, en particulier au XVIème siècle. En effet, durant cette période, la production de vitraux s'accroît, et un certain nombre d'innovations voient le jour.
Ces innovations se manifestent évidemment dans le domaine de la technique des maîtres verriers. Ces derniers élargissent leur gamme d'outils, inventent de nouvelles façons de travailler le verre et découvrent de nouvelles teintes colorées. Néanmoins, avant de nous intéresser à ces changements, il semble judicieux d'expliquer comment se fabrique un vitrail.
[...] Les grands seigneurs se plaisent à garnir leurs fenêtres de vitraux représentant des armes familiales, des emblèmes et des devises. Ces vitraux prennent souvent la forme de rondels, c'est-à-dire une forme circulaire ou carrée, de petite dimension, insérée au milieu d'une vitrerie. Leur vocabulaire décoratif est constitué de masques, de cuirs et de grotesques, ce qui n'est pas sans rappeler le style de l'école de Fontainebleau. D'ailleurs on peut noter que les plus célèbres vitraux civils conservés (la série des Histoires de Psyché) sont également d'inspiration bellifontaine. [...]
[...] On y retrouve notamment des guirlandes, des putti, des coquilles et des chimères. Ces modèles stylistiques sont connus des verriers français, grâce aux estampes qui circulent à travers toute l'Europe. Néanmoins un des changements qui frappent le plus dans l'art du vitrail c'est la nouvelle importance accordée à la représentation humaine. Les proportions anatomiques sont respectées et les visages sont davantage détaillés et expressifs. Cette individualisation va de pair avec la prise de conscience de l'artiste verrier, qui pour la première au XVIème sort de l'anonymat en signant ses vitraux. [...]
[...] La production normande du XVIème siècle va être dominée par Arnoult de Nimègue de 1500 à 1512. Son style, caractérisé par le soin du détail, la précision du modelé et la virtuosité du dessin, est très inspiré de la peinture flamande. Ses travaux majeurs se situent dans les églises de Saint- Romain et de Saint-Godard à Rouen. L'Ile-de-France a également une haute importance dans la création de l'art du vitrail. Là encore, une grande famille de peintres verriers marque cette région, les Pinaigrier. [...]
[...] Une fois refroidi, le tout est serti par des baguettes de plomb. On peut noter que les peintres verriers utilisent trois couleurs principales, la grisaille (de teinte gris-vert), le jaune d'argent (de ton jaune-orangé) et la sanguine (de ton brun-rouge), du moins jusqu'au XVIème siècle. En effet vers 1550, une nouvelle gamme colorée constituée de violet passé, de vert sombre, de bleu-gris et de rouge dégradé apparaît. Toutefois les nuances de ces couleurs sont très faibles comparées à la peinture à l'émail (une autre technique de peinture sur verre qui fait son apparition dans l'art du vitrail à la même époque). [...]
[...] Le vitrail français au XVIème siècle La fonction principale d'un vitrail est de combler les ouvertures de manière décorative. Pour cela, le vitrail est constitué d'un ensemble de pièces de verre colorées et translucides, maintenues entre elles par un réseau de fils de plomb. Cet art, né à la fin du haut Moyen Age, affiche une grande vitalité à la Renaissance, en particulier au XVIème siècle. En effet, durant cette période, la production de vitraux s'accroît, et un certain nombre d'innovations voient le jour. [...]
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