Nous sommes en pleine guerre des tranchées le 8 février 1916 alors que des artistes, réfugiés en territoire neutre à Zurich et menés pas Tristan Tzara (1896-1963), créent le mouvement dada. Il s'agit d'un mouvement qui se propagera par la suite à de nombreux pays européens tels que l'Italie, l'Allemagne, la Hollande ou encore la Hongrie et qui rejette en bloc l'art, la littérature et le système en général d'une époque qui est en train de produire huit millions de morts.
[...] André BRETON, plus que quiconque, est crédité de la fondation du mouvement dont il défendit la cause toute sa vie. Il le décrit, dans son premier manifeste, publié en 1924, comme un automatisme psychique pur, par lequel on se propose d'exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée. Dictée de la pensée, en l'absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale Ajoutant, qu'« Il tend à ruiner définitivement tous les autres mécanismes psychiques et à se substituer à eux dans la résolution des principaux problèmes de la vie [ . [...]
[...] La Seconde Guerre mondiale annonce le déclin du courant avec l'exil de Breton et de Peret en Amérique tandis que Desnos, Aragon ou encore Eluard choisissent de rester : Desnos mourra déporté dans les camps, pendant que Dali, lui, choisit le franquisme. En 1947, lors de l'exposition universelle du surréalisme, les désaccords ne feront qu'accentuer cette décrépitude. Et ce, pendant la guerre froide, jusqu'à la déstalinisation relative en Union soviétique qui donnera raison, trop tard, à Breton. Bibliographie indicative Histoire du mouvement surréaliste [Texte imprimé] Durozoi, Gérard (1942 . )/Hazan/cop Manifestes DADA surréalistes [Texte imprimé] J.-M. Place / impr. [...]
[...] Le surréalisme : de la naissance à la mort d'un mouvement I. Des origines dadaïstes Nous sommes en pleine guerre des tranchées, le 8 février 1916, lorsque des artistes réfugiés en territoire neutre à Zurich, menés par Tristan Tzara (1896-1963), créent le mouvement Dada. Dada ? Mais qu'est-ce que vous allez me demander. C'est un mouvement qui se propagera par la suite à de nombreux pays européens tels que l'Italie, l'Allemagne, la Hollande ou encore la Hongrie et qui rejette en bloc l'art, la littérature et le système en général d'une époque qui est en train de produire huit millions de morts. [...]
[...] Le rendez-vous des amis de Max Ernst juxtapose les surréalistes aux maîtres qu'ils se reconnaissent (comme Dostoïevski). Derrière, de gauche à droite : SOUPAULT, ARP, MORISE, SANZIO, ELUARD, ARAGON, BRETON, DI CHIRICO, Gala ELUARD. Au premier plan : CREVEL (assis de dos), ERNST, DOSTEIVSKI, FRAENKEL, PAULHAN, PERET, BAARGELD, DESNOS. Les surréalistes passent par de nouveaux procédés de création dans leur quête de révolution intellectuelle, fondée sur : _L'inconscient, le rêve, la folie.- Pour dépasser la réalité, ils font de la psychanalyse une alliée. [...]
[...] Il se peut que la vie demande à être décryptée comme un cryptogramme. disait André Breton dans un de ses livres : Nadja (1927). C'est là que réside une autre des facettes clés du courant. En effet, les surréalistes, pour échapper à la raison stérile, s'efforcent de développer une extrême réceptivité : ils souhaitent repérer les messages cachés de la vie. La déambulation dans Paris s'assimile à une quête. S'ils fréquentent assidûment certains lieux, c'est avant tout pour ressentir des chocs esthétiques, des émotions créatrices. [...]
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