Terrain fertile d'une protoculture ancestrale et contemporaine aux multiples facettes, l'Algérie (El Djazaier) a toujours témoigné, aujourd'hui comme hier par le passé, de la richesse de sa culture hautement diversifiée, à l'image de la multiplicité de ses reliefs, ses climats ainsi que la variété inouïe de ses paysages mettant face à face les contrées des montagnes et des Hauts-Plateaux aux étendues immenses du grand désert saharien : ce qui a donné à cette société toute sa force mais aussi toute son hétérogénéité découlant également du cheminement de l'histoire, une histoire riche en événements et en bouleversements dont les principales caractéristiques ont été le substrat Afro - amazigho -punique, les invasions romaines, byzantines, vandales, la pénétration coloniale française au début du XIXe siècle, en passant par l'arabisation-islamisation et l'implantation ottomane en Algérie et au Maghreb en général.
Parlant de ce caractère spécifique de la société et culture algéro-maghrébines, le regretté Mostefa Lacheraf insistera sur le fait qu'il « faut situer la culture (cette culture maghrébine) dans ses rapports avec sa matrice réelle, vivante, concrète, spécifique et en constante évolution », matrice qui est naturellement cette source originelle « au substrat particulièrement vivace et dont on retrouve les traces surtout dans les terroirs ruraux, en montagne, en steppe, et aux confins du Sahara, à travers toute une mémoire fertile, « la mémoire du peuple » (cf. « La culture en Algérie contemporaine », in communication au 1er Colloque sur la culture, Alger juin 1968).
[...] ouvrage Nations, nègres et culture de Cheikh Anta Diop).E.F.Gautier mentionne pour sa part, Si vieille que soit l'Egypte historique elle n'a pas été éternelle. Avant de s'épanouir, il a fallu qu'elle naisse. On entrevoit confusément que l'humanité préhistorique , éparse à la surface du Sahara quaternaire , a été refoulée par son dessèchement ; c'est elle qui s'est concentrée sur les bordes du Nil .Les gravures de l'oued Djerat et celles des palettes votives égyptiennes représentent assurément le même type d'homme. Mais quel est celui des deux qui peut être considéré comme le prototype, le Touareg ou l'Egyptien ? [...]
[...] En l'occurrence celui de l'écriture pictographique paléolithique, si l'on se réfère au principe représentationnel dans les Arts primitifs : Arts usant en général d'un extrémisme visuel, ou la taille des têtes, des yeux, et des bouches ,par exemple,est généralement supernormale mais (agrandie) par rapport aux dimensions du corps. Ainsi , des jambes supernormalement grandes par rapport à un corps réduit est un motif-signe signifiant courir Ainsi en est-il également du même principe représentationnel dans l'exemple connu de la figurine féminine aux caractéristiques reproductrices mises en évidence à l'exclusion de tout le reste et symbolisant la fécondité. Difformités expositionnelles, qui semblent avoir , de la sorte,un sens autre que celui humoristique . [...]
[...] Nouvelle) . Lhote Henri: A la découverte des fresques du Tassili, Paris, Ed.Arthaud Albert Labarre, Histoire du livre , collection Que sais-je Puf , Paris 1970, Dahlab ,Alger 1994). Picard La civilisation de l'Afrique romaine, Paris Jacqueline Roumeguere –Eberhardt " Le signe du début de ZIMBABWE , ed , Publisud , Paris 1982. R. Farris Thompson : L'éclair africain, p. [...]
[...] Ce qui laisse supposer que les traits saillants de certains motifs du Tassili évoqués par J.N. Tschudi et George Cristea ,entre autres, constituent ,peut-être, les éléments signes-minimaux d'un langage iconographique, qui reste à mettre à jour, à l'instar de ce qui s'est fait pour les antiques Hiéroglyphes Egyptiens. Aux origines du graphisme d'idées : l'écriture Bien avant l'apparition de l'écriture, l'art visuel véhiculait la mémoire de l'homme ; et il en est toujours le dépositaire écrit Emmanuel Annati,( un des meilleurs spécialistes mondiaux dans ce domaine) , dans son récent ouvrage Aux origines de l'art Ed. [...]
[...] Ce substrat afro- amazigh maghrébin antique , repose ,comme nous le révèlent les approches anthropo- ethnoculturelles pluridisciplinaires récentes, sur un fond d'africanité de peuplades négroides et métissées préhistoriques et protohistoriques constituant les origines autochtones des paléo amazighs auxquels se seraient annexées d'autres peuplades numido –mauresques lors de leur extension territoriale. Ainsi, dans le site préhistorique du Tassili N'ajeer, le chercheur suédois George Cristea , relève que les éléments rupestres munitieusement étudiés des gravures ou peintures témoignent ( ) jusqu'à la fin de l'époque du cheval et même au commencement de l'époque caméline malgré le fait qu'il s'agisse d'une période très longue ( ) d'une succession de peuplades qui n'avaient rien en commun mais force est de constater une persistance étonnante de ces éléments. [...]
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