Sherrie Levine, notion d'originalité de l'oeuvre d'art, Walter Benjamin, Rosalind Krauss, paternité artistique, reproduction d'une oeuvre, histoire de l'art, Van Meegeren, Vermeer, faussaire, image cinématographique, avant-garde, authenticité d'une oeuvre
À lumière des textes de Walter Benjamin et de Rosalind Krauss, comment Sherrie Levine, en s'appropriant l'oeuvre d'un artiste, interroge-t-elle les notions d'originalité de l'oeuvre d'art, de création et de paternité artistique ? Pour aborder ce corpus, on peut se demander ce qu'est la copie : dans le sens commun, une copie est une reproduction plus ou moins fidèle d'une oeuvre d'art originale, qu'il s'agisse de peinture, sculpture, dessin ou gravure... Comment dans l'histoire de l'art la copie est utilisée notamment : pour copier les maîtres. La copie peut servir à apprendre, comme pour apprendre à écrire ou dans l'art, l'enseignement de l'art s'est longtemps fait par la copie. De manière générale, il s'agit de la méthode d'apprentissage la plus rependue du haut Moyen-âge au XIXe siècle. La copie touchait surtout les sculptures qui elles-mêmes étaient des copies en plâtre de statues originales, comme la Venus de Milo ou le Laocoon.
[...] Il a écrit que ces images étaient je cite « le début d'une nouvelle période dans mon approche et mon attitude envers la photographie. ». Mais la motivation de Sherrie Levin est bien différente que celle du photographe du début du siècle de trouver sa voie, la répétition et la reproduction chez Sherrie Levine ont pour fonction de remettre en question des notions telles que l'originalité et l'unicité de l'œuvre d'art pour donner place au « contingent et à l'instable », pour faire se multiplier les « références historiques ». Parlant de son travail, Sh. Levine reprend ces mots de Roland Barthes : « J'essaie de faire un art qui célèbre le doute et l'incertitude. Qui provoque des réponses, mais qui ne les donne pas. Qui repousse le sens absolu en y incorporant des significations parasites. Qui suspend le sens en vous renvoyant constamment à l'interprétation, en vous poussant au-delà du dogmatisme, au-delà de l'idéologie, au-delà de l'autorité. » III. [...]
[...] Pour WB la reproduction mécanique a une plus grande indépendance par rapport à l'original dont la production est manuelle. Elle peut par exemple mettre l'accent sur des détails de l'original par différents procédés, comme c'est le cas de l'agrandissement ou du ralenti. Cela permet alors de créer une œuvre issue d'une œuvre d'art. Ensuite, la copie se distingue de l'original en ce qu'elle permet l'ubiquité, c'està-dire l'état de ce qui est partout. En effet, la reproductibilité technique créée un reflet de l'original qui peut être produit en masse. [...]
[...] En faisant de la photographie de photographie, SL perpétue dans son art la notion de copie. En effet, son œuvre permet une mise en abyme de l'idée même de diffusion de masse grâce à la reproduction technique. Puisque l'œuvre de SL est déterminée par le caractère reproductible de sa création, cette dernière contribue alors à lui conférer un nouveau sens. Son art se transforme alors en outil de communication. En l'espèce, la démarche de SL est un hommage à Éd. [...]
[...] La Joconde est dans l'escalier, Robert Filliou, avec l'idée de faire le ménage du passé, il y a un côté décalé humoristique, et une interprétation multiple Allusion : La photographie de Man Ray, violon d'Ingres, modèle kiki Montparnasse/joue avec Les odalisques d'Ingres L'appropriation : Victoire de Samothrace, Louvre Yves Klein, Victoire de Samothrace, 1962/caillou au pied, représente le poids, alors que la victoire s'envole et le bleu du ciel. Anthropométrie 4. L'interprétation, Madame récamier, David Magritte, Perspective, Madame Récamier de David Madame Récamier 2 siècles plus tard est morte. Ceci n'est pas une Pipe, René Magritte. La différence entre l'objet et sa représentation. Idée platonicienne de dénoncer le trompe-l'œil, car justement l'artiste. [...]
[...] Dans notre texte, L'originalité de l'avant-garde, elle souligne le fait que l'on pourrait penser que ce que fait Sherrie Levine est une nouvelle étape du modernisme, une nouvelle avant-garde, mais cela serait une grave erreur, en effet, s'étant attaché à déconstruire les notions sœurs d'origine et d'originalité prônées par le modernisme, le post-modernisme fait sécession : il se coupe du champ conceptuel de l'avant garde et considère ce qui l'en sépare comme une marque de la rupture historique. Finalement Rosaline Krauss nous montre à quel point Sherrie Levine questionne le concept d'origine et d'originalité. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture