histoire de l'art, Scènes des massacres de Scio familles grecques attendant la mort ou l'esclavage, Eugène Delacroix, salon de 1824, prise de conscience, violence de la guerre, huile sur toile, mouvement romantique, Géricault, chaos, juxtaposition des couleurs
C'est une œuvre d'Eugène Delacroix (1798-1863), dont le titre est Scènes des massacres de Scio : familles grecques attendant la mort ou l'esclavage, exécutée en 1824, présentée au salon de 1824, huile sur toile, de 4m17x3m54, d'un format monumental, traditionnel pour une peinture d'histoire, conservée au Musée du Louvre à Paris, entièrement restaurée en 2020. Cette œuvre a été préparée par de nombreux dessins et aquarelle dont une, à un stade avancé, qui montre son audace au niveau de la juxtaposition des couleurs et ferme le tableau par une colline, ce qu'il changera dans son tableau final. Elle appartient au mouvement romantique, Delacroix et Géricault en sont les principaux auteurs.
[...] Il est épris de la liberté inhérente aux romantiques, et du respect de la vie humaine. Ces thématiques se retrouveront dans les œuvres suivantes La Mort de Sardanapale en 1827 à partir de ses lectures de Byron, et La liberté guidant le peuple en 1830, ayant côtoyé l'atmosphère des journées des Trois Glorieuses. Il met en lumière les victimes, dans leurs souffrances, et ce jusqu'à la fin de sa vie[3], ainsi que dans leur rébellion. Une autre période est initiée par son voyage au Maroc, c'est une rencontre, « en découvrant au Maroc, les paysages, les personnages et les couleurs qu'il avait jusque-là rêvés »4, sa vie de peintre en sera marquée à jamais, il réalisera en 1834 Femmes d'Alger dans leur appartement[4], et reviendra sans cesse à ces impressions de voyage, et ses nombreux croquis lui serviront de témoignage. [...]
[...] Il avait reçu une médaille de 2de classe Delacroix, influencera plusieurs artistes, comme Vincent Van Gogh, peintre naturaliste, Proudhon dira de lui « une libération de la touche et de l'intensité des modulations colorées, annonce les recherches du fauvisme » Picasso lui, réalisera plusieurs dessins à partir du tableau Femmes d'Alger. Delacroix laisse à la postérité ses œuvres et ses écrits. « il est tout aussi rare de trouver une telle adéquation entre ce qu'on lit et ce que l'on voit : sentiment de voir sa peinture en lisant son journal, impression de lire son journal en regardant sa matière ». [...]
[...] Celui-ci est face à un personnage tout en noir qui tient une croix. Delacroix, par son regard horrifié nous montre que ce qu'il contemple avec horreur, c'est la mort. La place que lui donne l'artiste, au même niveau que les victimes, en fait un bourreau qui comprend l'horreur de son acte. Cependant, Delacroix conserve l'espoir, dans la lumière étincelante, il place la belle femme à demi nue, l'enfant rampant, la tête du cheval, mettant en exergue la vie qui va continuer. [...]
[...] Il n'y a pas d'action collective, mais l'impression d'ensemble est qu'ils vivent un même malheur. Leurs corps mats ne sont qu'en partie recouverts par leurs habits orientaux, quelques-uns de leurs objets sont déposés au sol devant eux. À droite du tableau, la lumière éclaire particulièrement un enfant nu rampant sur sa mère sans réaction, ainsi qu'au-dessus d'eux, une jeune femme à demi nue. Celle-ci est enchainée à un cavalier et son cheval cabré, de profil, en surplomb et dans l'ombre. [...]
[...] Scènes des massacres de Scio : familles grecques attendant la mort ou l'esclavage - Eugène Delacroix (1824) Commentaire de l'œuvre : Scènes des massacres de Scio : familles grecques attendant la mort ou l'esclavage. C'est une œuvre d'Eugène Delacroix (1798- 1863), dont le titre est Scènes des massacres de Scio : familles grecques attendant la mort ou l'esclavage, exécutée en 1824, présentée au salon de 1824, huile sur toile, de 4m17 x 3m54, d'un format monumental, traditionnel pour une peinture d'histoire, conservée au Musée du Louvre à Paris, entièrement restaurée en 2020. [...]
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