Après, et même bien après le retour de saint Pierre au Vatican en 61 apr. J.-C., son martyre, ceux de nombreux chrétiens dus entre autres aux persécutions commises par Néron, beaucoup de croyants parfois tout juste baptisés ont souhaité y établir leurs sépultures. La création de la basilique sous le règne de Constantin au IVe siècle a marqué le passage des « catacombes du Vatican » aux cryptes souterraines plus spacieuses et plus riches. Ce système de souterrains, juste en dessous de la basilique, a ensuite connu des modifications radicales avec la construction de la nouvelle basilique au XVIe siècle. Malgré de nombreuses pertes, une partie importante a été conservée, sauvegardant des œuvres essentielles: inscriptions, mosaïques, peintures, bas-reliefs, urnes et tombeaux. Aux côtés et sous la protection des reliques du saint ont d'abord été inhumés des papes, puis des princes et princesses, des rois et reines, des empereurs et impératrices, des consuls, des sénateurs, et même certains membres des plus vieux clans familiaux romains. Le tombeau de Junius Bassus (141x243x144cm), dans la « Grotte Nuove », trouvé sous la Basilique en 1595 est un de ceux qui a le plus marqué le IVe siècle par sa richesse plastique, la qualité de sa finition et sa valeur chrétienne.
[...] Les thèmes évoqués semblent donc être plus ceux de l'Eucharistie, se rapprochant de la Passion, ou plus gaiement et donc plus dans l'état d'esprit des petits bébés ailés, de la sainte ivresse chrétienne. Ivresse des Noces de Cana et de la multiplication du pain et du vin, de la joie intérieure non corrompue par le péché, de l'amour du Dieu et de la vie. De la vie éternelle a-t-on envie de rajouter. Pour achever notre commentaire, et tenter d'être relativement exhaustif, il nous faut encore analyser deux éléments. [...]
[...] Commençons par décrire et analyser chacune des dix scènes présentes sur la grande façade. Chaque registre se compose de cinq scènes accolées. Les liens à faire entre elles seront donc autant horizontaux que verticaux. La scène principale se trouve au centre du registre supérieur. Nous y voyons le jeune fils de Dieu, un rouleau ouvert à la main, assis sur sa chaire d'ivoire. Il est entouré, semble-t-il par deux docteurs de l'Eglise (saint Pierre et saint Paul Si Louis François Jéhan y a supposé la Résurrection, d'autres y ont vu plus tard l'épisode de l'Ascension. [...]
[...] Le pieu Job n'en fera rien et nous offre une des plus fortes leçons de la pureté chrétienne. Il est le symbole de la dévotion totale : Mon haleine répugne à ma femme, ma puanteur à mes propres frères (Jb 17) s'exclame-t-il avant de se consoler plus tard : Je sais, moi, que mon Défenseur est vivant, que lui, le dernier, se lèvera sur la poussière. Après mon éveil, il me dressera près de lui et, de ma chair, je verrai Dieu 19, 25-26). [...]
[...] On a souvent tenté de démontrer que ces ateliers se seraient inspirés des tombeaux d'Asie Mineure, en particulier au niveau du décor architectural (colonnes, portiques, frontons ) mais la lecture de H. Leclercq nous prouve que la part de créativité romaine est plus importante que ce qui avait d'abord été imaginé. Créativité requise par les commanditaires. Au IV ème siècle, comme le démontre Jean-Pierre Caillet, il y a une correspondance entre la respectabilité sociale de l'individu et la richesse de sa sépulture. Les fonctions sociales de cet individu sont aussi à prendre en compte. [...]
[...] C'est que le sacrifice d'Isaac, dans l'Ancien Testament, préfigurait pour les chrétiens le sacrifice du Sauveur. En effet, même si l'hésitation de Pilate est bien retranscrite par la manière dont il croise les jambes et les bras, et dont il porte sa main au menton, le sculpteur n'a pas oublié de figurer un servant, une carafe et un bol avec lesquels l'officiel Romain préféra se laver les mains plutôt que de se confronter à la pression populaire et de juger sérieusement Jésus. [...]
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