Ce document est un retable c'est-à-dire une construction verticale peinte ou sculptée qui était à l'origine derrière l'autel (retro tabulam) et qui est ici, tripartite. C'est un support de dévotion. Le cadre est assez simple puisqu'il comporte deux blasons, mais c'est une œuvre de grand format. Ce retable devait probablement être situé dans une église ou en tout cas, dans un édifice public puisqu'il a été peint pour être dans la cathédrale de Tournai. Roger Van Der Weyden est un peintre flamand né en 1399-1400.
En 1435, « Maître Roger » devient le peintre officiel de la cité de Bruxelles, où il s'est installé. Il travaille notamment pour la cour de Philippe le Bon, puissant duc de Bourgogne et grand mécène, pour lequel il fera des portraits. Ses premières œuvres reflètent l'influence de son maître (Robert Campin), mais il s'en affranchit en introduisant davantage de réalisme et d'émotion dans l'expression de ses personnages, véritables êtres de chair et de sang.
Il a été fortement influencé par son confrère plus âgé que lui, Jan Van Eyck, grâce auquel il apprend à exploiter les ressources d'un nouveau médium : la peinture à l'huile. Il devient bientôt le peintre flamand le plus recherché de son époque, après Van Eyck.
[...] Pour finir, c'est le sacrement d'extrême onction. En effet, l'homme est malade en train de mourir. Ainsi pour assurer son salut, il doit se confesser et recevoir l'extrême onction. Ici, il y a une sœur qui le soigne ainsi que deux clercs qui l'oignent d'une huile. Il y a également la présence du chien qui marque la foi chrétienne qui accompagne le fidèle jusqu'au bout. Assis non loin du malade, se trouve une femme qui pleure puisqu'elle porte un mouchoir blanc et qui lit probablement un livre destiné à évangéliser les fidèles comme Doctrinal aux simples gens écrit par Jean Gerson afin qu'elle ne s'inquiète pas pour le salut du mourant. [...]
[...] Ici, il montre la fidélité de l'enfant à rester dans la communauté chrétienne. A coté de l'évêque, se trouve un prêtre ou un vicaire puisqu'il est en habit et semble être tonsuré et doit aider l'évêque au sacrement. Pour la dernière scène du panneau de gauche, le sacrement représenté est la confession ou la pénitence. Le clerc (prêtre ou vicaire) écoute les confessions de l'homme à genoux, position du pardon. Depuis le concile de Latran IV en 1215, la confession est obligatoire une fois par an. [...]
[...] Cette œuvre est réalisée en 1145-1450. Depuis la réforme grégorienne et le concile de Latran IV en 1215, l'Eglise rentre au XIIIème siècle, dans une rénovation pastorale. Les canons redéfinissent la manière de vivre des fidèles et des prêtres mais également les sacrements. Elle veut évangéliser les fidèles mais également exhorter à la conversion. Malgré le Grand Schisme (1378-1417) qui voit deux prétendants à la charge pontificale : Urbain VI et Clément VIII. L'Eglise assure de plus en plus un contrôle spirituel sur ses fidèles. [...]
[...] Un ange, vert aux ailes et aux vêtements, joint les mains en signe d'adoration. Il tenait une banderole qui se déploie au-dessus de l'hostie et qui contient un texte, illisible aujourd'hui, à supposer qu'il ne l'ait pas toujours été, relatif à la transsubstantiation. Cet ange, en effet, est celui de l'Eucharistie, et nous le retrouverons six fois encore, lui ou ses pareils, assistant également avec des banderoles à la cérémonie des six autres sacrements qui s'accomplissent dans les bas côtés de l'église. [...]
[...] Le premier sacrement a figuré, c'est le baptême. Cette cérémonie permet de faire rentrer l'enfant dans la communauté chrétienne ainsi que de le laver du péché originel. Il consiste en une forme de purification par l'eau. Dans la scène se situent les parrains qui portent l'enfant ainsi que les parents. L'enfant est ondoyé et le prêtre qui porte un habit clérical ainsi que probablement une Bible ou un psautier prononce la phrase Enfant, je te baptise au nom du Père, du fils et du Saint Esprit Les personnes portant l'enfant sont richement vêtus puisque leurs vêtements comportent de nombreux plis ainsi nous constatons que les parrains sont de haut rang permettant à la famille de faire alliance afin d'espérer une ascension sociale. [...]
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