Retable dit des Sept sacrements, Rogier Van Der Weyden, représentation de la société chrétienne du XVe siècle, oeuvre picturale, triptyque, Robert Campin, Jan Van Eyck, représentation religieuse, baptême, eucharistie, extrême onction, pénitence, scène de crucifixion
Le document étudié est une oeuvre picturale. C'est le retable dit des sept sacrements de Rogier Van Der Weyden. Le procédé utilisé est une peinture à l'huile sur panneaux de bois. Cette technique découverte en 1410, se finalise en 1420 et remplace la technique du détrempé, pour un meilleur contraste et plus de détails.
L'oeuvre date du XVe siècle, et a probablement été réalisée entre 1445 et 1454, dans un atelier de Bruxelles. Un retable définit à l'origine un objet en bois derrière l'autel dans l'église, utilisé afin de déposer les objets liturgiques.
À partir du XIVe siècle, le retable devient une représentation artistique sculptée, peinte et sertie, se composant de nombreuses pièces d'artisanat entourant le panneau principal. Le retable des sept sacrements se compose de trois parties, c'est un pseudo triptyque, car les volets ne se ferment pas.
Le triptyque est un modèle de retable à trois panneaux qui se développe dans l'art religieux à partir du XIIIe siècle. Il représente par la même occasion l'oeuvre caractéristique des peintres flamands et italiens de la Renaissance. Les dimensions du retable sont de 2 mètres par 2 mètres 23.
[...] En bas, au pied de la croix, les proches du Christ, dans les sacrements, les acteurs représentent lia liturgie du fidèle jusqu'à sa mort. Les anges sont l'intermédiaire, la connexion entre le royaume de Dieu et les la communauté chrétienne. Enfin, seul en haut se tient le christ en souffrance, dans son dernier acte de grâce, sur la croix. De plus, sur chaque pilier sont présents symboliquement trois des 12 apôtres du Christ. Saint Pierre à gauche et les clefs du paradis. [...]
[...] Un autre sacrement semble être représenté à l'écart des autres dans le volet gauche, la pénitence. Sacrements de guérison La pénitence est l'un des deux sacrements de guérison, par lequel le fidèle avoue ses péchés, dans un acte de contrition, une prière pour exprimer son repentir. On voit le fidèle, à genou, les mains jointent devant un prêtre qu'il écoute. C'est une confession privée. Pour comprendre la différence avec les différentes pénitences, il faut les définir. La première est la confession solennelle publique, qui se déroule pendant le carême et s'applique pour les péchés graves, tels que les parricides, sacrilège et infanticide. [...]
[...] L'interprétation religieuse des sacrements avancée par l'Église catholique et mise en lumière par le retable de Van Der Weyden tel que la transsubstantiation forme le principal sujet des dissidences religieuses du XVIe Siècle. Bibliographie Dictionnaires -Charron Pascale, Dictionnaire d'Histoire de l'art du Moyen Âge occidental, Laffont Manuels -Minois George, Histoire du Moyen Âge, Perrin Ouvrages généraux -Jestaz Bertrand, L'art et les grandes civilisations, Citadelles&Mazenod -Pietrogiovanna Mari, Retables l'âge gothique et la Renaissance, Citadelle&Mazenod Ouvrages spécialisés -Duchet-Suchaux, l'iconographie étude sur les rapports entre textes et images dans l'occident médiéval, CNRS -Joubert Fabienne, L'artiste et le commanditaire aux derniers siècles du Moyen Âge, Presses de l'Université Paris Sorbonne Articles -Châtelet Albert, Roger Van Der Weyden et le lobby polinois, Revue de l'art -Grappasonni Marie, Rogier van der Weyden et l'Espagne : autour d'une exposition récente, Revue belge de philologie et d'Histoire -Lavalleye, Le problème Maître de Glémalle Rogier Van Der Weyden, revue belge de Philologie et d'Histoire -Tribout de Morembert, Jean Chevrot Evêque et Tournai et de Toul vers 1395- 1460. [...]
[...] On voit les différentes étapes de la vie de Jésus. Le premier volet en haut à gauche représente l'étoile de Bethléem guidant les rois mages, tandis que celui en bas à droite semble représenter la descente de la croix. Ce volet ressemble étrangement à un retable que de Weyden réalisent en 1435 pour la corporation des arbalétriers de Louvain. Enfin dans chaque coin supérieur des panneaux se trouve deux blasons, le premier sous forme de chevron est le blason de l'évêque Jean Chevrot, le second représente le blason de la ville de Tournai. [...]
[...] L'œuvre est faite en atelier, certains pensent que les anges ainsi que les phylactères ont été peints après le passage du maître De Weyden. Chaque ange est habillé de la couleur symbolique du sacrement, du blanc pour le baptême jusqu'au noir pour l'extrême onction. Un autre détail a surement été rajouté après le passage du maître. L'évêque qui confirme l'adolescent à gauche, c'est Jean Chevrot, le commanditaire du retable, évêque très puissant de la cour de Philippe III Le Bon. [...]
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