La reproduction mécanique correspond à l'entrée de nouveaux médias comme la photo ou le cinéma, mais également la possibilité de répéter à l'infini ou presque l'œuvre et enfin d'utiliser des instruments mécaniques dans l'œuvre. La reproduction mécanique s'est aussi un certain modèle, une certaine norme qu'on répète sans cesse, une sorte de signature parfois. Comme pour Buren qui utilise des lignes de même taille, Mosset des ronds, Toroni les touches d'un pinceau disposé en Zig-Zag, ou enfin Parmentier avec des grandes bandes horizontales.
La mécanique et l'art ont chacun leur méthode, leur démarche, ils se développent au XXe siècle sans se sacrifier l'un à l'autre. Au XXe siècle, l'art a d'abord questionné ses propres constituants, puis son domaine de validité, et enfin ses champs d'investigation. Les problématiques du début du siècle étaient d'oublier les modèles académiques du passé, d'outrepasser l'image du dessin pour tout d'abord renforcer l'intérêt pour la couleur.
[...] Le musée écrin mythique et traditionnel de l'œuvre perd-il ses lettres de noblesse au cours du siècle ? Les happenings échappent par leur essence au marché de l'art, ce sont des œuvres immatérielles. Par leur instantanéité, leur spontanéité, ces œuvres ne peuvent prendre place dans des musées, il n'y aura que des reproductions, des photographies, mais jamais l'œuvre en tant que telle. Ces œuvres sont uniques et irremplaçables. Par ces happenings, les artistes s'assurent une œuvre originale et unique. Les artistes s'approprient les musées et travaillent les expositions comme une œuvre unique. [...]
[...] Quelle était l'ancienne conception d'œuvre d'art avant et maintenant ? Qu'est-ce qui fait œuvre ? Chaque période connaît ses génies, sont-ils à dénigrer une fois leur époque révolue ? Certainement non, l'art est à regarder dans son temps, dans son époque, avec son environnement et ses techniques. Au 20ème siècle, l'art a d'abord questionné ses propres constituants, puis son domaine de validité, et enfin ses champs d'investigation. Les problématiques du début du siècle étaient d'oublier les modèles académiques du passé, d'outrepasser l'image du dessin pour tout d'abord renforcer l'intérêt pour la couleur. [...]
[...] L'action devient œuvre, œuvre modifiée par le temps. Une œuvre ou plutôt un happening où la notion temps prend toute sa dimension est celle de John Cage 4minutes 33 John Cage entre sur scène se met devant un piano et attends pendant les 4minutes 33. Pendant ce temps, c'est le silence qui s'installe, chacun est libre de penser, de s'évader, ce sont 4minutes 33 personnelles où le spectateur est livré à lui- même, sachant qu'il est ressourçant de se retrouver quelques minutes seules avec soit même pour faire un point, se poser des questions sur sa vie, son état d'esprit, ses envies, ses besoins. [...]
[...] Shiraga marque de son empreinte au sens propre comme figuré son œuvre, il signe son œuvre de son corps. Il rentre concrètement dans son tableau. L'œuvre et l'artiste deviennent donc pendant la réalisation un tout, une entité unique. Dans le groupe fluxus, le concept est celui du flux de la vie, du mouvement et des mouvements de constructions et de destructions qu'ils soient politiques ou sociaux. Ce mouvement est plus politique qu'artistique, c'est la volonté d'agir. L'action a une visée de transformation de soi, de l'individu, de la société. [...]
[...] La reproduction mécanique est l'idée d'une industrie pensée dans un système de diffusion historique. L'art serait donc différent de lui-même au gré des modes de diffusion ? L'art se diversifie, mais peut être en perdant en autonomie ou en unité. Quelle est la place de l'authenticité dans ce monde où la reproduction est possible à l'infini sans erreur, et de plus diffusable au plus grand nombre. En effet, au 20ème siècle, on assiste à la culture de masse, tout est accessible par tous dans un délai des plus courts. [...]
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