Le renouveau du paysage artistique français à la fin des années quatre-vingt

Résumé du document

À peine achevées, les années quatre-vingt ont fait l'objet de bilans et de manifestations comme s'il s'agissait d'une période qui avait marqué d'un sceau particulier le cours de l'histoire. Le débat autour du concept de postmodernité, qui a tant agité les esprits toujours prompts à étiqueter l'histoire, n'est pas le moindre des signes d'une telle prise de conscience.
Sur le terrain particulier de l'art, les années quatre-vingt sont synonymes en France de renouveau : un remodelage complet du paysage artistique a été opéré, qui a mis en valeur l'éclectisme de la production, la décentralisation des manifestations et la médiatisation du système. D'une extrémité à l'autre de la décennie, les données ont radicalement changé, tant sur le plan structurel que sur celui d'une certaine perception de la création contemporaine.

Extraits

[...] CHALUMEAU, L'Art au présent, coll. 10/18, Christian Bourgois, Paris D. FRÉTARD, L'Art dans toutes ses régions. Arts plastiques en France, Autrement, Paris C. MILLET, L'Art contemporain en France, Flammarion, Paris H. PERDRIOLLE, Figuration libre. Une initiation à la culture mass-medias, Axe Sud, Association régionale pour la promotion des arts plastiques & Fonds régional d'art contemporain Midi-Pyrénées Catalogues d'exposition Ateliers 81/82, musée d'Art moderne de la Ville de Paris, A.R.C. [...]

[...] Paris nov. 1981-3 janv Les Années 80 : à la surface de la peinture, Centre d'art contemporain, abbaye SaintAndré, Meymac juill.-2 oct Nos Années 1980, Fondation Cartier pour l'art contemporain, Jouy-en-Josas juin-5 nov. 1989. [...]

[...] Le renouveau du paysage artistique français à la fin des années quatre-vingt À peine achevées, les années quatre-vingt ont fait l'objet de bilans et de manifestations comme s'il s'agissait d'une période qui avait marqué d'un sceau particulier le cours de l'histoire. Le débat autour du concept de postmodernité, qui a tant agité les esprits toujours prompts à étiqueter l'histoire, n'est pas le moindre des signes d'une telle prise de conscience. Sur le terrain particulier de l'art, les années quatre-vingt sont synonymes en France de renouveau : un remodelage complet du paysage artistique a été opéré, qui a mis en valeur l'éclectisme de la production, la décentralisation des manifestations et la médiatisation du système. [...]

[...] Cette politique s'est exercée sous des formes très différentes : insertion dans les monuments historiques (les colonnes de Buren au PalaisRoyal, deux sculptures de Serra pour le cloître de Brou), dans le contexte urbain (installation de Richard Baquié dans un quartier de Marseille), dans le paysage (programme en Champagne-Ardennes sur le thème des quatre éléments, avec en particulier Bernard Pagès et Klaus Rinke), intervention dans les espaces ferroviaires (Patrick Tosani au buffet de la gare de Metz), création de vitraux (Soulages à Sainte-Foy de Conques), création de prototypes enfin pour la Manufacture de Sèvres ou pour le Mobilier national. L'art contemporain a rarement été autant sollicité. À cet égard, il faut souligner l'appel de plus en plus pressant qui a été adressé au mécénat pour mener à bien la tâche. De nouvelles dispositions juridiques ont été prises dans cette direction afin d'attirer les partenaires, et de nombreuses entreprises, publiques et privées, ont récemment décidé de jouer la carte de l'art contemporain, sachant qu'elles y trouveraient une image de marque valorisante. [...]

[...] au musée d'Art moderne de la Ville de Paris durant l'hiver 1981-1982. Mais il faut rappeler aussi le très important mouvement d'associations dont on vit la floraison un peu partout en France dès lors que tout redevenait possible. L'organisation d'une biennale off à l'automne de 1982 au Centre Pompidou, où chaque jour un groupe ou un lieu était invité à présenter l'éventail de ses activités, permit au public de découvrir un monde d'artistes aux travaux très différents. La Biennale rendit compte surtout de la réalité d'une décentralisation que, très rapidement, les pouvoirs publics décidèrent de favoriser. [...]