Le site boutiquedemusées.fr est la boutique en ligne de l'organisme Réunion des Musées Nationaux. C'est à partir de ce document que je me suis questionné sur quel serait mon sujet sachant qu'il devait tourner autour de la problématique générale « Économie et Patrimoine ». Dès la première vue du site, un premier paradoxe se pose : un musée n'est pas censé être un organisme commercial et pourtant cette page web est consacrée à la vente de produits dérivés. En effet, selon la définition de l'ICOM (International Council Of Muséums) : « Un musée est une institution permanente sans but lucratif au service de la société et de son développement ouvert au public, qui acquiert, conserve, étudie, expose et transmet le patrimoine matériel et immatériel de l'humanité et de son environnement à des fins d'études, d'éducation et de délectation ». Ainsi, la boutique (qu'elle soit en ligne ou physique) est une implantation commerciale à l'intérieur d'un cadre qui ne l'est pas. Ainsi, la première question que l'on peut se poser consiste à se demander comment parvient à s'accorder la logique commerciale d'une boutique avec la démarche culturelle du musée.
[...] De réputation, Paris-Musées est plus créatif que la RMN. Quand à Artcodif, créé en 1982 et fournisseur notamment du musée des Arts Décoratifs, la politique est très différente des deux autres : le but est de créer des objets de grande qualité, de luxe, à travers d'une part des reproductions et d'autre part en faisant appel à de jeunes artistes. Ainsi, la clientèle visée par Artcodif n'est pas du tout la même que celle de Paris-Musées ou de la RMN qui proposent une offre plus accessible. [...]
[...] Il ne faut pas s'attendre à une commercialisation tous azimuts comme nos voisins américains. Nous (la RMN) ne sommes pas le catalogue de La Redoute La vente de produits dérivés est aujourd'hui essentielle pour les musées : elle permet de faire face au double phénomène d'augmentation de leurs coûts associé à la stabilité des ressources traditionnelles de financement. La politique commerciale liée aux produits annexes (tels la cafétéria, les produits dérivés, les catalogues ou autres services) fait partie intégrante de la politique des musées et des expositions. [...]
[...] - Les lignes (on en a vu l'exemple précédemment avec Pascale Brun d'Arre), elles, n'ont plus aucune volonté de création à partir d'un original : l'auteur, le plus souvent un designer professionnel, utilise le logo du musée ou un de ses objets phares et cherche à le décliner. On est plus dans une volonté de valorisation d'un patrimoine, d'un objet, mais plutôt dans la valorisation de l'institution culturelle elle-même. La démarche commerciale est encore plus visible. - Les supports c'est la démarche purement commerciale du produit dérivé : on prend des œuvres que l'on reproduit sur des tee-shirt, pin's, foulards ou autres accessoires. Ici, on n'achète plus une reproduction de telle ou telle œuvre, mais avant tout un accessoire. [...]
[...] venant plutôt eux acheter des ouvrages, des revues spécialisées et surtout des catalogues d'exposition. Le fait de connaître les acheteurs est extrêmement important pour les boutiques : ça leur permet de mieux évaluer leur stock. En effet, prenons un exemple, s'il est prévu pour un musée de recevoir dans une journée plusieurs groupes de touristes, les responsables de boutiques insisteront davantage sur les produits les plus accessibles et réservera un espace moins important pour les ouvrages ou les reproductions. A ces différentes catégories d'acheteurs, on peut également distinguer différents comportements de consommation, en fait, nous en distinguerons deux : l'achat pour soi. [...]
[...] La RMN gère plus de 40 librairies-boutiques et depuis 1999 une boutique en ligne. La gamme de produits proposée par la RMN est assez vaste : la moitié de son activité commerciale consiste en l'édition de livres ou catalogues et l'autre moitié repose sur la vente de produits tels les moulages, les bijoux, les accessoires ou le multimédia. C'est le numéro 1 français du produit dérivé. En 2008, la RMN c'est 2,4 millions d'euros de livres vendus et globalement pour 30 millions d'euros de produits dérivés. [...]
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