L'histoire de l'art de l'humanité à travers le prisme Égyptiens, Babyloniens, Assyriens et Grèce antique.
[...] Une nouvelle Athènes, une nouvelle Grèce, émergèrent des ruines : ces grands événements historiques de 490-470 avant J.-C., avaient surexcité toutes les facultés du génie hellénique, en lui donnant la pleine conscience de sa force et de sa supériorité sur les civilisations de l'Asie. En rebâtissant, leurs cités ravagées, les Grecs sentirent s'épanouir en eux leur sentiment de la beauté : ce fut une éclosion soudaine, née de leur ferveur. Partout, des artistes travaillaient avec un zèle enflammé. On vit apparaître un grand nombre, à l'est et à l'ouest, des statues si belles qu'une seule aurait suffi à rendre une ville célèbre. Celles de l'Attique, dont la capitale, était Athènes, paraissait toujours, cependant, plus merveilleuses encore que les autres. [...]
[...] Une autre caractéristique curieuse de cette sculpture est l'attitude exagérément immobile des personnages. Nombre d'entre eux, assis dans une posture rigide, semblent collés à leur siège de pierre. Le sculpteur parait ne représenter un corps en mouvement qu'à contrecœur ; il a horreur de traduire l'animation, la vivacité et même le jeu des muscles puissants. Il donne à ses dieux et à ses rois une silhouette aussi calme que possible, et semble au comble du bonheur quand il réussit à communiquer à leur visage l'aspect d'un masque impassible. [...]
[...] Les premiers sculpteurs Les plus anciens documents historiques que nous possédions sur l'art sont les inscriptions et les manuscrits égyptiens, babyloniens et assyriens que nous avons pu retrouver. Grâce au merveilleux climat de l'Égypte, des statues vieilles de plusieurs milliers d'années sont parvenus jusqu'à nous en excellent état. La majeure partie de cette statuaire représente la vie imaginaire de dieux de l'ancienne Égypte ou glorifie les prouesses des monarques qui ont régné sur le pays. Ces divinités et ces héros sculptés sont ordinairement découverts dans des temples et des tombeaux d'une grande magnificence. [...]
[...] Nous pouvons juger ces âges reculés en considérant une seule fois de vastes intervalles de temps; mais lorsque la civilisation se déplaça dans la direction de l'ouest, les époques artistiques devinrent de plus en plus courtes. Elles durèrent d'abord quelques siècles, puis, plus tard, quelques générations seulement. De nos jours, il suffit parfois d'une dizaine d'années pour épuiser toute la vie d'un style ou d'une école d'esthétique. L'art des Assyriens et des Babyloniens exerça sur les autres pays plus d'influence que celui de l'Égypte. Nous savons qu'il domina celui des Israelites, des Hittites et des Phéniciens. Pour nous en rendre compte, il nous suffit par exemple de lire la description du temple de Salomon. [...]
[...] Quatre générations successives de cette famille comptèrent des sculpteurs. L'un deux, Archermos, se montra très audacieux et créa une statue d'un type nouveau : une déesse ailée qui levait les bras et dont les jambes donnaient l'illusion du mouvement. C'était une étrange figure, que cette Victoire ailée Elle était drapée d'une matière assez gauche et son mouvement était encore bien rigide. Telle qu'elle était, elle constituait pourtant un événement d'une grande importance; elle manquait en effet le début de la liberté de mouvement et d'attitudes qui allait caractériser la statuaire de la Grèce. [...]
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