Selon Oscar Wilde (1854-1900) écrivain d'origine irlandaise du XIXe siècle, « C'est le spectateur et non la vie que l'art reflète réellement », (extrait de la préface Du portrait Dorian Gray, 1890). L'art est donc dépendant du spectateur, c'est lui qui lui donne un sens, une signification - cette signification peut changer en fonction du spectateur, (chaque spectateur ayant une vision différente de ce qui l'entoure). Ce corpus présente trois oeuvres datant de la fin du XXe et du début du XIe siècle, qui ont pour point commun: le spectateur. Le premier document présente une oeuvre réalisée par l'artiste allemand Wolf Vostell, qui s'intitule Heuschreken (1969, Vienne, museum Moderner Kunst), le second document présente une installation réalisée par l'artiste chinois Du Zhenjun, nommée On cherche la lumière (2003). Le troisième document présente une oeuvre réalisée par l'artiste chilien Gonzalo Diaz elle s'appelle Eclipsis (2007).
[...] C'est par un jeu de regards et de mains que le Caravage place le spectateur en témoin. En effet, le public est le seul à voir ce qui se passe. Cette peinture est reprise par George De la tour, dans Le tricheur à l'As de carreau ( 1635, le Louvre, Paris mais cette fois il y a quatre personnages dont deux femmes. Les jeux de regards et de mains y sont néanmoins présents. Le spectateur peut donc se sentir impliqué dans une oeuvre en le plaçant comme témoin d'une scène, ou encore en l'obligeant à regarder une oeuvre d'un certain point de vue. [...]
[...] Le spectateur est donc impliqué dans l'oeuvre. L'installation de D.Zhenjun, On cherche la lumière (2003) fonctionne sur le même principe. En effet, Le spectateur situé sur une estrade dirige un faisceau de lumière sur le sol. Le visuel projetté au sol suit la lumière. Ainsi, le public devient acteur de l'oeuvre, car c'est lui qui décide de la direction que va prendre le faisceau lumineux et donc le reste de l'oeuvre. Un peu dans le même principe, quatre ans après 4 la réalisation de D.Zhenjun, Wolfgang Muench et Kiyoshi Furukawa deux artistes contemporains exposent Bubbles (2007). [...]
[...] Dans cette installation, le spectateur est filmé et voie son visage retransmit dans la rangée de téléviseurs. Dans une même optique, Lynn Hershman artiste américain réalise America's finest (1993, National Gallery of Canada, Ottawa). Il s'agit d'un fusil de guerre (M16) placé au milieux du musée. Le spectateur peut placé son oeil dans la lunette du fusil et lorsqu'il appuie sur la gachette des images de guerre défilent à chaque du fusil. Ces images défilent jusqu'a ce qu'à un moment il puisse voir une image de lui en train de tirer. [...]
[...] En effet, pour pouvoir observer cette peinture rupestre, il faut que le spectateur se place à un endroit bien précis. S'il n'est pas en face de l'oeuvre pariétale, la représentation sera déformée. L'artiste a créé une anamorphose pour ne pas être géné par les paroies irrégulières de la grotte, ce qui, d'une manière involontaire, demande au spectateur de comprendre son intention 2 avant de comprendre ce que l' oeuvre représente. Cette technique réutilisée par Masaccio, peintre italien du XV ème siècle, dans son oeuvre Trinité (1525-1528, Santa Maria Novella, Florence). [...]
[...] Lorsque le spectateur regarde le tableau de face il y voit la scène. Mais si le specateur se trouve sur le côté lorsqu'il observe la peinture, la forme sur le sol se transforme en crâne. Hans Holbein a réalisé une vanité à l'intérieur de son oeuvre, qui n'apparaît que lorsque le spectateur se trouve à un certain angle et à une certaine distance. Les Ambassadeurs, oblige donc le spectateur à regarder l'oeuvre de deux angles différents, pour bien comprendre la peinture. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture