S'il nous faut choisir un mot et un seul pour qualifier Rubens et son art, nous opterions pour « couleur » sans aucune hésitation, en opposition au "trait" et au "dessin". Rubens est un peintre iconoclaste. D'origine flamande, né dans ce qui était alors les Pays-Bas espagnols, son œuvre prend naissance autant en Italie que dans son pays natal. Il se nourrira avidement de ces deux influences. Et il en fera quelque chose de différent, et de foncièrement nouveau, qui changera durablement l'idée de la peinture.
Aujourd'hui, il est en effet unanimement reconnu que l'art de Rubens fut un véritable tournant dans l'histoire de l'art occidental. La recherche de la perfection qui avait dominé pendant la Renaissance est ici remplacée par la spontanéité du geste. Avec Rubens, l'art pictural devient visible et assumé. Le coup de pinceau donne une impression de légèreté qui donne du souffle et de la vie à ses compositions.
[...] Il entreprend une carrière indépendante dès l'âge de seize ou dix-sept ans. Il obtient ainsi l'émancipation de son père, poussant au bout son désir d'autonomie. Il commence à collaborer avec Rubens à l'âge de 18 ans. Rubens reconnaît alors volontiers l'intervention de son meilleur élève dans nombre de ses tableaux : La résurrection de Lazare La pêche miraculeuse Samson et Dalida Il a en même temps une production personnelle abondante qui lui est payée à des tarifs rubéniens. Il est en effet plus nerveux et plus riche en matière picturale. [...]
[...] Il naît en Flandre, recevant ainsi l'héritage des grands peintres flamands qu'étaient Van Eyck, Petrus Christus . Cependant, dans les années 1570 qui voient la naissance du petit Pierre Paul, l'art flamand s'est considérablement appauvri, géné dans ses libertés par les guerres religieuses qui secouent le pays. Comme nous l'avons vu lors de l'exposé sur la Renaissance en Flandre, les peintres se sont vite enfermés dans leur tradition et ont connu peu d'évolution. Rubens naît au moment d'une trève, en 1577. En 1578, en effet, les Pays-Bas sont séparés en deux provinces. [...]
[...] En quelques semaines, Rubens parvint cependant à tous les refaire, avec une rapidité incroyable et un tel talent que le Roi d'Espagne les prendra pour des vrais et non des copies. Sa mission diplomatique est un succès, il reste d'ailleurs plusieurs mois en Espagne où naît une grande amitié entre lui et Vélasquèz. De retour en Italie, on lui commande alors des oeuvres plus importantes. Le couronnement de la Vierge. iconographie inhabituelle : le couronnement et l'assomption sont ici traités sur le même tableau. Impressions italiennes diverses. [...]
[...] Rubens donne alors une dynamique au tableau. Rubens met en place le drame seulement en jouant avec les équilibres. L'interaction entre différentes figures lui permet de créer des tensions (pensez à la sonate, c'est le même principe). La Charité romaine. Deux forces mises non antagonistes mais mises face à face. Au fur et à mesure, Rubens augmente ces pôles d'impulsion et c'est ainsi qu'à la fin de sa carrière, on peut voir des batailles grandioses, avec de nombreuses scènes, et de nombreux personnages. [...]
[...] Brigida Spinola Doria considéré comme l'un des plus beau x portrait s de femme réalisés par Rubens. II Une vision nouvelle du monde et de la peinture 1. L'exaltation de l'homme et de sa sensualité C'est souvent le premier mot qui revient dans les livres lorsque l'on parle de Rubens : la sensualité. Rubens représente l'homme en tant qu'être d'abord doué d'un corps, et d'un corps palpable, réel, matériel. Tout sujet devient prétexte à déployer la volonté créatrice de l'homme. [...]
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