Peintre et dessinateur, Pietro Buonacorsi, qui se fit connaître en tant qu'artiste sous le nom de Perino del Vaga, naquit en 1501 à Florence.
Cet artiste se forma tout d'abord dans sa ville natale, auprès de plusieurs maîtres florentins. Le premier se nommait Andrea De'Ceri, peintre très ordinaire, et Perino fut d'ailleurs connu en tant que jeune artiste au départ sous le nom de Perino De'Ceri. Puis ce maître transféra le jeune Perino dans l'atelier de l'un de ses amis peintre de meilleure réputation, Ridolfo Ghirlandaio (1483-1561), fils de Domenico Ghirlandaio, lui-même maître de Michel Ange. Il rencontra ensuite le peintre Vaga, artiste médiocre, mais dont l'atelier connaissait de nombreuses commandes, et qui réussit à convaincre le maître de Perino de le laisser venir avec lui à Rome. Perino del Vaga hérita ainsi du nom de son dernier maître florentin.
Aujourd'hui, Perino del Vaga est essentiellement connu pour deux œuvres monumentales : les cycles monumentaux de fresques représentant l'histoire de Psyché dans le Palazzo del Principe à Gênes et au château Saint-Ange à Rome. Cependant, Perino del Vaga, grand artiste reconnu de ses pairs, était également un très grand dessinateur, spécialiste des ornements décoratifs : aujourd'hui, de très nombreux dessins lui ont été officiellement attribués par des spécialistes. C'était aussi un excellent stucateur, fonction qu'il exerça en premier lieu dans l'atelier de Raphaël, et il réalisa également de nombreuses toiles où la dette à son maître est évidente.
[...] Il Cinquecento, éd. G. Briganti, Milan - Mostra di desegni di Perino del Vaga e sua cerchia, catalogue d'exposition, édition B. Davidson, Florence, 1966. [...]
[...] - Enfin, la troisième et ultime période de la vie de Perino del Vaga est marquée par son retour dans la ville sainte : c'est la seconde période romaine. Elle dure de 1538 jusqu'à sa mort prématurée en 1547. Il entra alors au service du pape Paul III Farnèse, qui lui fournira ses commandes les plus importantes. I La première période romaine (1516-1527) L'atelier de Raphaël Durant cette période, Perino del Vaga travailla beaucoup en tandem avec Giovanni da Udine, avec lequel il fut très souvent confondu. [...]
[...] Trinita, 1522-23 ; deux chapelles en S. Marcello dans les cors ; pour Santa Maria Sopra Minerva, la toile du dépôt maintenant en partie détruite). - Un des exemples de son travail au sein de l'atelier de Raphaël : Dieu le Père bénissant parmi les anges (1515-1520) : Cette fresque ornait à l'origine le cul-de-four surplombant l'autel de la chapelle de la villa pontificale de La Magliana, près de Rome. Entrepris auparavant sous Jules II, le décor de cet autel fut achevé sous Léon qui confia à Raphaël, peut-être dès 1514, ou plus tard, vers 1517- 1520, la réalisation de cette fresque et celle d'une autre, Le martyre de sainte Cécile (dont les fragments sont actuellement conservés au musée de Narbonne). [...]
[...] Le petit croquis est probablement de Perino del Vaga, à qui il a été attribué voilà quelques années, son style appelant un rapprochement avec les rectangles figurés que l'on rencontre souvent dans ses cartons de fresques, encore que l'on ne puisse le rattacher à aucune œuvre connue. Il semble représenter une femme et un enfant, ou peut-être deux enfants, ainsi qu'un aigle. Ce pourrait être une allusion à l'un des amours de Jupiter. La scène devait s'insérer dans un décor de plafond profane composé de petites fresques peintes dans des compartiments délimités par des stucs ouvragés. Ce type de décor a connu une certaine vogue vers le milieu du siècle. Perino del Vaga, stucateur talentueux et novateur, a d'ailleurs contribué à cette mode. [...]
[...] Perino del Vaga excellait plus particulièrement dans la représentation des nus et de l'anatomie : d'après Vasari, dans ses Vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes, En peu de temps, il devint le meilleur dessinateur de Rome. Sa connaissance de l'anatomie des muscles lui permettait de maîtriser les difficultés du nu mieux peut-être que beaucoup de ceux qu'on tenait pour les meilleurs Ses dessins de nus trahissent l'influence de Michel-Ange. D'après le sujet et le style de ce dessin, la parfaite maîtrise graphique, le rendu des muscles par des traits vigoureux et des ombres à la plume, on peut penser qu'il a été effectué lors de ce bref séjour florentin. [...]
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