Théâtre de rue, arts de la rue, funambules, marionnettes, mimes, acrobaties, feu, Fête des fous, Carnaval, agit-prop, happening, théâtre radical
Depuis une vingtaine d'année, le théâtre de rue et les arts de la rue en général se sont vus propulsés plus en avant de la scène culturelle française par des festivals d'arts de rue se multipliant d'année en année ; par leur particularité d'être dans la rue, espace social et urbain étant au centre de l'homogénéité populaire. En effet, depuis les années 90, ce genre théâtral encore jeune subit un essor considérable, des compagnies de plus en plus nombreuses, un public grandissant et une reconnaissance émergente. Les arts de la rue installent leurs propres conventions et leurs particularités.
[...] C'est un principe d'action immédiate, spontanée et évolutive. On préétablit des actions sur lesquelles se raccrochent les réactions des participants. Ce mouvement a eu une influence notable en France, mais il finit par vouloir quitter la rue et perd toute crédibilité et spontanéité. Le théâtre de rue se retrouve bien dans la définition du happening dans le sens ou, lui aussi, créer quelque chose d'éphémère avec la même volonté d'inclure le public dans sa création. Mais ils s'opposent aussi, par le fait que l'argument urbain du happening n'est qu'un prétexte à l'évènement, alors que pour le théâtre de rue, il est son inspiration Le théâtre radical Le théâtre radical se joue hors les murs et ayant un but essentiellement politique et la volonté de faire de la rue ce qu'elle doit être : lieu d'expression public. [...]
[...] Le jeu pouvait d'ailleurs s'effectuer dehors pour toucher un plus large public que dans l'Église. Le théâtre va donc prendre une ampleur plus grande et à partir de 1450, c'est l'âge d'or du théâtre médiéval Il se rattache à cette notion de fête pouvant parler à un nombre de gens beaucoup plus grand La fête des fous La Fête des fous est emblématique de cet esprit festif ; née dans les Églises, elle est une célébration du désordre, du chahut, de la joie et des renversements des hiérarchies. [...]
[...] Même s'il se questionne encore sur ses origines, le théâtre de rue peut-il exister comme il devrait ? Comment donner un sens au théâtre de rue si ses origines demeurent inconnues ? En lisant de nombreux ouvrages sur l'histoire du théâtre, on peut y voir figurer le théâtre de rue, mais de manière très succincte avec peu de références si ce n'est Le Théâtre du Soleil d'Ariane Mnouchkine. Mais on peut faire une transversale avec le fait que le théâtre, dès sa naissance, était joué dans la rue donc le théâtre grec ou encore le théâtre médiéval. [...]
[...] Le plein air n'est en rien un point de liaison entre le théâtre grec et le théâtre de rue actuel, car, dans le premier cas, l'extérieur n'est pas un choix, mais une contrainte inévitable liée au fait que c'est un théâtre- prémisse ; alors que dans le second cas, le dehors est un choix d'espace lié à des envies et des convictions personnelles Le théâtre médiéval Le théâtre médiéval est, tout comme le théâtre grec, relié au théâtre de rue. Mais il garde aussi ses particularités : il est créé par et pour la religion. En effet, c'est au Vème siècle que renaît ce théâtre et d'abord dans les Églises. Ce seront les clercs qui en seront les acteurs représentants des scènes liturgiques. [...]
[...] La filiation moyenâgeuse est difficile à croire malgré les formes de déambulation. En revanche, celle avec les années 70 nous paraît plus évidente parce qu'elle est plus proche dans le temps et se rapproche aussi de cette volonté d'urbano-théâtre Mais à travers ce développement, on peut voir que le théâtre de rue est particulièrement relié à la ville, c'est un choix que de faire du théâtre, et de le faire dans la rue. Ces artistes portent un passé chargé, mais ils s'en servent comme matière à créer dans l'espace public d'aujourd'hui. [...]
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