Le clair-obscur est le mélange et l'opposition des lumières et des ombres dans un tableau, une gravure, une photographie… Dans son Cours de peintures par principes (1708), qui résume l'esthétique du XVIIe siècle, l'écrivain Roger de Pile (1635-1709), précise notamment que : «La science des lumières et des ombres qui conviennent à la peinture est une des plus importantes parties, et des plus essentielles de l'art». On peut alors directemment mettre cette citation en opposition avec les tableaux et peintures de Keith Haring qui représentent en partie l'art de la fin du XXe siècle, nous amenant à une question: Comment a évolué le clair-obscur ?
[...] De plus la robe du sujet est réalisée par des touches d'une même couleur avec plusieurs nuances. Il n'y a pas de traits délimitant le sol du ciel, ou détachant la femme de l'espace dans lequel elle se trouve. Monet utilise simplement l'ombre et la lumière pour traduire la scène. Mais le spectateur, grâce aux nuances et aux ombres peut situer la peinture dans le temps. Claude Monet débute 4 années après La femme à l'ombrelle une série de peintures sur la lumière. [...]
[...] Édouard Manet peintre impressioniste dans Le Jardin des tuileries (1860, Paris, musée d'Orsay) utilise l'ombre et la lumière pour éclairer la scène qui se passe à l'extérieur. Les personnages féminins sont vêtus d'habits clairs tandis que les personnages masculins sont majoritairement vêtus d'habits plus foncés. Le cadre est composé d'arbres dans les tons foncés eux aussi. Plus le regard se porte loin 2/4 1/4 dans le tableau, et plus les arbres deviennent clairs, les personnages quant à eux deviennent plus sombres. [...]
[...] L'ombre et la lumière sont personnifiés en deux visages qui n'en font en réalité qu'un seul. L'ombre portée sur le visage plus foncé vient en réalité du premier visage, qui exprime la responsabilité humaine sur une nature instinctive. Ici le clair-obscur a pour but de faire passer un message philosophique. Pierre Soulages, peintre français commence une série de peintures Outrenoir (1979, Paris, musée du Louvre) composées d'une seule teinte: le noir. Le peintre réalise des motifs grâce à la matière et à la lumière. [...]
[...] Rembrandt se sert de l'ombre et de la lumière dans cette œuvre pour faire passer un message. Vermeer, peintre néerlandais du XVIIe siècle, représente souvent ses personnages près d'une fenêtre. Ce procédé lui permet d'utiliser la lumière naturelle pour éclairer le visage du personnage et d'assombrir l'espace autour de celui-ci. On peut observer cette technique, qui lui est propre dans La dame au collier de perles (1660, Berlin, Gemäldegalerie), ou encore dans son œuvre La laitière (1660, Amsterdam, Rijksmuseum). Dans ces deux peintures, le temps semble figé, la lumière provient d'en haut à gauche du cadre, les personnages sont éclairés et le reste de la scène est plus sombre. [...]
[...] L'artiste joue avec les ombres et les lumières, l'arrière plan est si sombre que l'on ne distingue quasiment rien de l'espace dans lequel le personnage est ancré. La lumière provient de la gauche du tableau, et permet de modeler le corps du personnage. Sur le visage du bacchus, certains endroits sont blancs, tranchants avec la couleur de la chaire. L'apport de blanc contrastant avec le beige de la peau est une manière pour l'artiste d'indiquer que le bacchus est malade. Le Caravage utilise le clair-obscur pour traduire une atmosphère dramatique. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture