À partir des années 1830, l'œuvre de Turner va évoluer de manière encore plus radicale, en s'intéressant de moins en moins à la réalité figurative, et en ne gardant qu'une vision métamorphosée de la lumière ainsi les sujets de ses tableaux seront davantage dirigés vers la représentation des effets lumineux.
Dans une perspective historique de la carrière de Turner, ses trois voyages à Venise (en 1819, 1833 et 1840) représentent des plaques tournantes dans l'évolution de son art paysagiste. De tous les motifs éveillés par ses périples à travers l'Europe, l'un des plus récurrents et des plus remarquables, sont ceux qui représentent cette ville italienne. Venise, la ville romantique par excellence, en équilibre inconstant entre ciel et mer, construite avec des splendeurs légères et envahie par une atmosphère onirique.
Turner expose pour la première fois une toile dont le thème est Venise lors de l'exposition de l'Académie Royale en mai 1833, où ses tableaux exposés de dimensions plus réduites qu'au paravent sont vendus plus cher. Il confia à Jones « puisqu'ils préfèrent des babioles comme ça aux toiles plus importantes, ils n'ont qu'à payer pour. »
C'est dans une première huile vénitienne que Turner a démontré son amour pour le travail de Canaletto ( 1697-768), grand maître vénitien. Il s'agit de « Le Pont des Soupirs, le palais des Doges et la douane, Venise : Canaleto peignant ». « Canaletto peignant » figure réellement dans l'image, sur la gauche, devant un tableau à cadre doré qu'il a disposé en plein air sur un chevalet.
L'arrangement est une pure invention, tout comme le mur de gauche qui n'existe pas non plus en cet endroit. Mais comme beaucoup de ses toiles, Turner ne recherche pas à représenter les vérités architecturales, urbanistiques et topographiques. Sa vue de 1833 est considérée comme étant un hommage à Canaletto, dont les œuvres lui avaient fait découvrir Venise, en Angleterre.
En septembre 1833, Turner effectue donc son second voyage à Venise, un voyage qui aurait été financé par Munro de Novar, l'un des admirateurs les plus fervents de Turner dont il fut l'un des exécuteurs testamentaires.
[...] Il est significatif et profondément ironique que Ruskin n'ait jamais commenté ce tableau, il ne donna son avis que quand on lui demanda, et se borna alors à dire que Turner avait peint l'oeuvre pour montrer ce dont il était capable même avec un vilain sujet Turner décèdera le 19 décembre 1851, et sera enterré à la Cathédrale Saint- Paul. Il a légué ses tableaux à la nation et livres sterling pour la construction d'un asile en faveur des artistes pauvres. En 1857, l'exposition "Art Treasures" présente 24 huiles et 83 aquarelles de Turner. [...]
[...] La manière dont Turner dispose les couleurs trouve ici son apogée. La structure du tableau ne pourrait être plus claire, ses couleurs sont presque toutes les couleurs de base bleue et jaune, et leurs valeurs comprimées ou éclaircies. A partir du soleil clair, les couleurs se condensent dans les nuages en jaune, orange, rouge, jusqu'au noir. L'horizon s'assombrissant, est éclairci en bleu vers le haut et se fondent plus loin dans les blancs pâles des nuages du dessus. Woodington, un sculpteur, se trouvait sur une vapeur à vapeur sur la Tamise, le même jour où le Téméraire fut remorqué, il vit Turner en train de croquer une esquisse. [...]
[...] Pour le Fraser's Magazine de juin 1944, Turner : a réalisé un prodige qui dépasse de loin tous ses prodiges antérieurs. Il a composé son tableau de vraie pluie, derrière lequel se cache un vrai soleil, et l'on s'attend à voir un arc en ciel d'une minute à l'autre. Pendant ce temps, un train arrive droit sur vous ; il file réellement à cinquante mille à l'heure. L'observateur doit se hâter de le regarder avant qu'il ne jaillisse hors du tableau . [...]
[...] Il confia à Jones puisqu'ils préfèrent des babioles comme ça aux toiles plus importantes, ils n'ont qu'à payer pour. C'est dans une première huile vénitienne que Turner a démontré son amour pour le travail de Canaletto (1697-768), grand maître vénitien. Il s'agit de Le pont des Soupirs, le palais des Doges et la douane, Venise : Canaleto peignant Canaletto peignant figure réellement dans l'image, sur la gauche, devant un tableau à cadre doré qu'il a disposé en plein air sur un chevalet. [...]
[...] Parmi les eaux agitées, on distingue des corps enchainés qui furent jetés, les marins les ont jetés pour alléger le navire et ainsi tenter d'échapper au typhon, des poissons voraces et des monstres marins dévorent les cadavres des malheureux abandonnés aux flots, au-dessus de l'eau des oiseaux tentent de récupérer une part du repas, quelques morceaux de viande humaine. Le soleil se couche sur la mer, teintant l'horizon de jaune et de pourpre, donnant au tableau une connotation hautement dramatique, typique de la maturité de Turner. A partir du soleil clair, les couleurs se condensent dans les nuages en jaune, orange, rouge, jusqu'au noir. [...]
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